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Contre la guerre : EMK réitère son appel à la mobilisation générale pour sauver la patrie

Les responsables du mouvement politique Espoir Mali Koura (EMK) ont animé une conférence de presse, jeudi 7 octobre dernier, à l’Espace culturel Kandjoura Coulibaly (ex-Kora film), à Magnambougou. La situation sécuritaire, sociale et humanitaire du pays a été présentée par Alassane Diarra.

 

À l’en croire, le pays est dans une situation d’insécurité globale. Pour preuve, il a affirmé que la guerre en cours, depuis 2012, a enregistré 4 558 morts civils contre 2 481 victimes militaires soit un total de 7 039 victimes, plus de 1 000 villages et hameaux totalement ou en partie détruits. Avant d’ajouter que cette insécurité globale a provoqué d’importants mouvements de populations: 163 000 personnes refugiées, 377 781 déplacées internes.

À ce tableau peu reluisant, M. Diarra ajoute que 61.504 personnes soit 0,29% font face à la phase aigüe ou d’urgence de l’insécurité alimentaire dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal, contre 1 245 569 personnes soit 5,90% repartis entre 11 zones (Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro, Gourma Rharous, Goundam, Gao, Bourem, Ansongo, Ménaka et Abeibera) subissent la phase moyenne. Aussi, dira t- il, que 13 zones (Kayes, Nioro, Nara, Yorosso, Niono, Macina, Ténenkou, Youwarou, Niafunké, Tombouctou, Kidal, Tessalit et Tin Essako) sont sous pression, tandis que seuls vingt-six (26) zones et le district de Bamako connaissent une situation de sécurité alimentaire normale.

À la suite de cette dramatique situation, le coordinateur de Espoir Mali Koura (EMK), M. Cheick Oumar Sissoko, a indiqué que les autorités doivent urgemment faire face à cette situation d’insécurité alimentaire pour répondre aux besoins des populations afin de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens. Aussi,  a-t-il invité l’État à réduire les prix des denrées de première nécessité pour alléger la souffrance des populations.

Que faire ?

Dans ses propos introductifs, M. Sissoko a laissé entendre que l’État français est saisi par la peur de se faire déloger du Mali, qu’elle considère comme sa propriété privée. Un pays (Mali) qu’il a, dit-il, livré aux rebelles, aux terroristes, à son armée et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Pour lui, la gravité de la situation et sa complexité nécessitent une mobilisation générale par le recrutement de 1 500 hommes dans tous les cercles, la formation d’une armée de métier, composée d’hommes valeureux, bien équipée et bien nourrie pour faire face à cette guerre imposée pour la convoitise de nos abondantes ressources naturelles et énergétiques.

Aussi, a-t-il ajouté qu’une vaste de campagne sensibilisation, de communication et de mobilisation des populations pour une collaboration patriotique avec les Forces armées maliennes (FAMa) couplée à une offensive diplomatique vers les États et les sociétés civiles des pays limitrophes et au-delà doivent être menées.

Le coût de cette opération militaire, dit le coordinateur de EMK, est évalué à 867 milliards 850 millions de F CFA pour une période de trois (03) ans et sera financée par le budget national en raison de 200 milliards de F CFA par an sachant que la réduction du train de vie de l’État pourra permettre de fournir 75 milliards de FCFA par an.

Pour ce qui est des 4 milliards 800 millions, celui-ci, affirme-t-il, pourra provenir de sources diverses conformément à la loi du 23 novembre 2004 portant organisation générale de la défense nationale, avant de préconiser la mise en place d’un système de gestion saine des ressources provenant des structures contributrices (sociétés, entreprises et personnes physiques).

Concernant le partenariat stratégique pour la guerre éclair qui s’étalera entre 6 à 12 mois, le coordinateur Cheick Oumar Sissoko, a déclaré que l’Algérie et la Russie doivent être mises à contribution. Après cette guerre éclair, le leader de Espoir Mali Koura estime que l’État doit s’assumer en exigeant le retrait des troupes des Nations unies et de la France et nouer des partenariats avec l’Algérie, la Russie et la Chine pour la guerre d’éradication de l’insécurité et de la précarité sociale.

Alpha SidiKi SANGARÉ

 Ils ont dit à la conférence de presse du 07 octobre de Espoir Mali Koura

Mariam Diallo, EMK: «J’invite les populations à se mobiliser au chevet de la patrie, à collaborer avec les Forces armées et de sécurité (FAS) en leurs fournissant de l’information. Concernant le sommet Afrique France qui s’est tenu à Montpellier, je déplore le fait que les jeunes qui ont été choisis l’ont été à travers les différentes ambassades de France dans nos États respectifs. Je demande aux jeunes qui nous représentent là-bas dont je ne doute point du patriotisme, d’être à la hauteur des attentes».

 Keletigui Traoré, Groupe des Patriotes du Mali (GPM) Membre de EMK: «Je félicite le coordinateur et Espoir Mali Koura pour cette initiative louable et salutaire. La mobilisation générale ne fera que renforcer le moral des hommes et des femmes de l’armée».

Seydou Idrissa Traoré, Joko ni Maaya Membre de EMK: «Chaque citoyen doit se considérer comme un soldat dans la situation actuelle et collaborer avec les Forces armées et de sécurité (FAS). Concernant la gestion de l’effort guerre, elle doit se faire de façon rigoureuse, transparente avec l’obligation de rendre compte».

Hamidou Diallo, Membre de EMK: «La nouvelle version du sommet France-Afrique traduit la peur bleue de la France devant la montée en puissance de la jeunesse africaine plus que jamais déterminé à redessiner les contours d’une nouvelle forme de coopération entre l’Afrique et la France pour mettre fin au rapport paternaliste».

Alpha Sidiki SANGARÉ

Source: InterDeBamako

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