Samedi 28 juillet 2018, le Palais des sports de Treichville a servi de cadre au 4e congrès du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo. Occasion pour Pascal Affi N’Guessan de se voir reconduit président du parti et serait en principe le candidat du FPI pour la présidentielle de 2020.
L’heure n’est plus au doute ! Depuis le samedi dernier, M. Pascal Affi N’Guessan est désormais le candidat du Front Populaire Ivoirien après avoir été réinvesti candidat du Parti avec 99% des voix des 4 500 bulletins dépouillés, lors du 4e congrès du FPI à Treichville. Le président reste déterminé pour la présidentielle de 2020. À ses dires, le désir de tous les membres du parti est la victoire lors des échéances électorales de 2020. C’est la raison pour laquelle, M. N’Guessan affine ses armes de combat. Sans vouloir attendre trop longtemps, il veut profiter de la mésentente entre le PDCI de Henry Konan Bédié et le RDR de Alassane Dramane Ouattara pour tendre la main au PDCI.
Le temps n’est plus au désordre, aux polémiques. Il faudrait s’unir, mieux s’organiser afin de remporter le scrutin présidentiel de 2020, affirme le nouveau président du FPI. Ce discours rassembleur ne traduirait-il pas une crainte vis-à-vis du RDR ? Tout compte fait, le FPI est confiant et motivé. Tout ce qu’il demande, cela pourrait être la cause de sa peur, c’est de réviser la Commission nationale électorale que le parti juge assez favorable à la cause du parti présidentiel. Alors, pour la réconciliation nationale, cette révision semble être nécessaire aux yeux du président reconduit à la tête du FPI.
Il n’a pas manqué, galvanisé par les applaudissements de la foule dans ce palais plein à craquer, de s’étendre sur la crise entre le PDCI et le RDR : « C’est une crise du partage du pouvoir or le PDCI ne veut pas être éternellement à la remorque du RDR. Cela offre une opportunité de conclure une alliance puisque dans le jeu politique en Côte d’Ivoire aucun parti ne peut gagner seul, donc si le divorce est consommé entre le PDCI et le RDR, c’est une occasion de conclure un nouveau mariage entre le PDCI et les autres partis politiques de l’opposition. Et je crois que c’est ce qui est en cours. »
Rappelons que les membres du PDCI étaient présents lors de ce congrès. Une présence vivement saluée par les militants du FPI.
Notons que le FPI constitue un parti en mal d’être et cela depuis la chute de leur leader, Laurent Gbagbo. Ce dernier se trouve derrière les barreaux depuis 2011 en attendant la fin de son jugement par la CPI à La Haye. Avant 2020, le nouveau président du FPI doit s’atteler à recoller les lézardes suite aux divisions internes au sein du parti et à cicatriser les plaies de ces événements douloureux de 2011.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays