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Complot au sommet de l’Etat contre le nord du Mali: Avec la trahison d’IBK, l’Etat fédéral de l’Azawad sur les rails !

Le conseil des ministres de la semaine dernière a définitivement mis sur les rails le honteux projet de découpage territorial du Mali en annonçant des concertations régionales pour novembre prochain afin d’adopter un projet dont les populations ignorent les tenants et les aboutissants. Le gouvernement se prépare ainsi, par un truchement dont il est le seul à détenir le secret, à valider la cession des régions du nord à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), qui n’a qu’un seul rêve : Créer l’Etat fédéral de l’Azawad. C’est sans doute le couronnement de la promesse de la France aux rebelles de Kidal.

Plus de doute possible, le Nord du Mali sera bientôt, avec la bénédiction du gouvernement du Mali, un Etat fédéral qui portera officiellement le nom de « l’Azawad ». Les concertations annoncées pour novembre prochain (du 6 au 10) sur le projet de découpage administratif, ne sont que de la poudre aux yeux, particulièrement pour ce qui concerne les régions du nord. Parce que le projet envoyé n’est pas en réalité du gouvernement, encore moins des populations du nord, mais plutôt de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), conseillée et orientée par la France, au nom des intérêts français dans le septentrion.

L’Etat fédéral de l’Azawad ?
Et bien oui, le nord du Mali sera, sauf cataclysme, un Etat fédéral à la solde des rebelles de Kidal. Parce que les autorités maliennes, à commencer par le président de la République et le chef du gouvernement, ont finalement cautionné cette donation particulière. Le Nord du Mali sera tout simplement ce qu’en fera la CMA de Bilal Ag Achérif et de Algabass Ag Intalla. Les régions et cercles du nord proposés dans le projet de découpage du gouvernement ont été approuvés en amont par la CMA. Qui, dans son agenda, envisage la création d’un Etat fédéral qui aura pour capitale, Kidal. Et tout est mis en œuvre pour l’aboutissement de cet Etat éphémère avec la complicité des élus dont mathématiquement, la CMA détiendra la majorité. La CMA, qui prépare sa mutation politique, rêve d’une majorité mécanique au sein de la future assemblée interrégionale, qui fera du nord du Mali sa chasse gardée et par ricochet celle de la France.
Tenez-vous bien, il nous est revenu de sources concordantes que le projet de découpage territorial qui a fuité du ministère de l’administration territoriale et de la Décentralisation, a été proposé par la Coordination des mouvements de l’Azawad, en ce qui concerne les régions du nord. Il ne pouvait en être autrement si l’on sait qu’il y’a eu plusieurs propositions de projets de découpage par région et par cercle de 2012 à 2018. Mais le département de Mohamed Ag Erlaf les a tous ignorés pour le plaisir de la France et des groupes armés de la CMA.

La complicité française ?
Ce projet de découpage, contesté et rejeté, est le fruit d’une longue trahison, réfléchie et murie par la France. Qui a tout fait pour que le nord du Mali soit livré, de gré ou de force, aux rebelles de Kidal, au détriment des sédentaires. De Sarkozy à Macron, en passant par Hollande, la ligne française n’a pas évolué. Il a été promis aux ex-combattants libyens d’origine malienne de leur donner un territoire : le nord du Mali. Cette promesse française de Nicolas Sarkozy, est toujours d’actualité. Et le hic, c’est que cette promesse française a été adoptée par les autorités maliennes, en l’occurrence le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Qui, en posant cet acte, a trahi la nation malienne en général et particulièrement les populations du nord. Car la CMA – IBK le sait mieux que quiconque – ne représente même pas tous les tamasheqs et arabes du nord, encore moins les populations sédentaires. Donc à quel titre, ce regroupement d’anciens tortionnaires et criminels aguerris, va décider du découpage des régions du nord ? Quel est le critère qui a permis de donner à Taoudéni et à Tombouctou le même nombre de cercles (06 cercles, voire 6 députés) avec une population de moins de 20.000 habitants pour la première (Taoudéni) et de plus de 200.000 habitants pour la seconde (Tombouctou) ?
A quoi ont servi tous ces forums et autres rencontres sur la paix, si c’est pour catégoriser les populations du nord et promouvoir l’apartheid ? Rien, sauf la protection d’intérêts personnels, ne peut justifier la trahison d’IBK et de Soumeylou Boubèye Maïga vis-à-vis des populations du nord. Si la France veut protéger le droit des minorités, pourquoi n’a-t-elle pas accordé à la Corse son indépendance ou de donner des priorités aux indépendantistes au détriment des autres corses ? Ce pays est tout simplement déterminé à faire du nord du Mali sa « zone d’expérimentation » de ses armes de guerre, comme elle l’a fait avec le Rwanda, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays de l’Afrique. Sinon, comment comprendre qu’un pays qui aspire à la paix et à la liberté, puisse vouloir cautionner l’injustice dans toutes ses formes en défendant les droits d’une minorité au détriment d’une majorité. Le pouvoir malien est fragile. Et le pays de Macron l’a compris. C’est pourquoi, les français ont tout fait pour maintenir la présence de leurs forces (Barkhane) dans le nord du Mali. Cette force est visiblement le garant de la CMA contre l’Etat malien et les groupes terroristes opposés à l’occupation française. La mission de Barkhane est tout simplement de protéger Kidal et ses rebelles jusqu’au transfert de toutes les régions du nord à la CMA. Et le processus vient ainsi d’être enclenché…
Idrissa Maïga

Le Repère

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