Depuis ce matin les députes de la sixième législature sont au Centre International de Conférence de Bamako pour deux jours de travaux allant du 7 au 8 juillet, en commémoration du cinquième anniversaire de la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger entre le Gouvernement du Mali et les groupes armés du nord du pays.
Pour les deux jours de travaux, les députés du parti YELEMA ‘’le changement’’ disent ne pas participer. Pour ces trois du YELEMA (Assane Sidibé, Boukary Sacko et Moussa Mara), cette rencontre ne sera qu’une nième occasion de dépenser les faibles derniers publics du Mali sans aucune retombée positive ni pour le pays et encore moins pour les populations.
Dans le communiqué rendu public, les trois informent les initiateurs de la rencontre qu’il a été régulièrement déploré que l’Accord pour la Paix n’ait jamais été présenté devant l’Assemblée Nationale, ne serait-ce que pour connaitre la position de l’Institution sur un sujet aussi majeur. « Pourquoi s’évertuer à commémorer un acte dont on n’a pas été associé dans la conclusion ? » se sont-ils posés la question.
Par la même occasion, ils ont informé l’hémicycle que l’Accord pour la paix et la réconciliation reste très faiblement appliqué et les résultats escomptés sont loin d’être atteints. Et au surplus, les Maliens, lors du dialogue national inclusif, ont unanimement demandé la relecture du document. Toutefois ils estiment qu’il serait plus indiqué pour l’Assemblée Nationale d’organiser des discussions préparatoires de la relecture de l’Accord plutôt que d’employer des moyens importants pour juste le célébrer.
Faut-il se rappeler que ledit accord a été signé le 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako entre Gouvernement du Mali et les groupes armés du nord, après des négociations menées à Alger sous l’égide de la Communauté internationale.
Jean Joseph Konaté