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Colonel Souleymane Dembélé, directeur de la Dirpa : avec Barkhane, « si le problème ne s’est pas empiré, je pense qu’on n’a pas eu de solutions »

Le directeur de l’Information et des relations publiques des armées, le Colonel DEMBELE, a conclu ce jeudi 17 février 2022,  à l’échec des opérations Barkhane et Takuba déployées au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 9 ans après l’intervention française, Barkhane n’a pas apporté de solution. Bien au contraire.

 

Le Directeur de l’Information et des relations publiques des armées a animé une conférence de presse sur la situation sécuritaire marquée, selon lui, par la montée en puissance des forces armées maliennes.

Cette conférence a coïncidé également avec le retrait des troupes françaises au Mali annoncé quelques plus tôt dans la matinée du jeudi par le président Macron après des rencontres avec des partenaires européens et africains.

L’actualité obligeant, le colonel Souleymane DEMBELE s’est prononcé sur cette décision qu’il juge politique. Ce départ aura-t-il des conséquences sur l’évolution des FAMa dans la traque des terroristes ? Selon le Colonel, il n’y a pas lieu de paniquer au regard du bilan très mitigé des Français au Mali. Sans ambages, a-t-il affirmé, Barkhane a été un échec.

« Si le problème ne s’est pas empiré, je pense qu’on n’a pas eu de solutions. Toutes les forces européennes chez-nous, mais ça nous a donné quoi ?», s’est interrogé le colonel DEMBELE.

Avec cette décision concertée de MACRON avec certains acteurs, les troupes françaises et européennes vont se replier dans les zones de la sous-région comme au Niger. Malgré tout, a laissé entendre le directeur de la DIRPA, le Mali aura des partenaires pour le soutenir. « Le Mali n’est pas seul, le Mali ne sera jamais seul », a-t-il soutenu sans plus de précision.

Par ailleurs, il est revenu sur les dernières actions menées par les Famas, à travers l’opération ‘’Kêlêtigui’’ lancée en décembre. Son mandant : mener l’offensive, rechercher et détruire les sanctuaires des terroristes. De nos jours, ces terroristes sont terrorisés par les FAMa. Ce sont eux qui jouent à l’évitement soit en se fondant à la population ou prendre des civils comme boulier. « La peur a changé de camp », a-t-il soutenu.

De son lancement à la date du mardi 15 février, sur les différents fronts de l’opération ’Kêlêtigui’’ les résultats sont encourageants. En effet, depuis le 25 décembre, 208 terroristes ont été neutralisés, dont 142 sur le Théâtre Centre et 108 interpellations.  En outre, 47 armes, 28 véhicules, 94 motos, 718 sacs de céréales, 453 bétails et plusieurs munitions ont été également saisis.

Ces résultats sont le fruit d’expériences vécues par les FAMa et à l’adoption de la nouvelle posture beaucoup plus offensive pour la traque des Groupes armés terroristes (GAT). À cela, a-t-il ajouté, l’acquisition des équipements (4 hélicoptères sortis d’usine, des engins blindés et engins légers), le réarmement moral de la troupe, l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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