En marge des travaux du 4e congrès National du syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales du Mali, (Syntract-Mali), tenus les 6 et 7 mai 2023, au Centre de Formation des Collectivités Territoriales, la plateforme des trois syndicats des collectivités territoriales a réaffirmé le maintien de son mot d’ordre de grève de quatre jours à partir de ce lundi 8 mai 2023, sans aucun service minimum.
Composée du Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales (SYNTRACT), du Syndicat National des Agents des Collectivités Territoriales (SNACT) et du Syndicat des Travailleurs de Municipalités, la plate-forme d’action commune des travailleurs des collectivités territoriales a profité du 4e congrès National du syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales du Mali, (Syntract-Mali) pour édifier sur son mot d’ordre de grève. Les travaux de conciliation avec le gouvernement ont échoué.
« Il n’y aura rien si d’ici dimanche minuit, vous n’avez pas une autre information. Ça veut dire que la grève est consommée. Autrement dit, le lundi à 7 heures 30, il n’y a pas de travail jusqu’au vendredi. Et l’effet corollaire c’est l’arrêt des mandatements des secteurs transférés. Nous ne saurons payer les gens alors que nous-mêmes, nous ne sommes pas payés » a indiqué un des syndicalistes Gagny Diakité avant d’appeler à l’union et à la mobilisation de l’ensemble des militants.
Il faut noter que le préavis portait sur onze points, notamment, la création par arrêté des corps de la fonction publique des collectivités territoriales; l’élargissement du conseil d’administration du Centre de Formation des Collectivités Territoriales et de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales aux travailleurs des collectivités; l’octroi des décorations aux travailleurs des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale ; l’organisation du concours direct de recrutement a la fonction publique des collectivités territoriales cadre de l’administration générale ; l’élaboration d’un arrêté interministérielle fixant les bases et les maximas des taux des primes et indemnités alloués aux agents des collectivités territoriales ; la prise en charge des salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale ; l’intégration à la fonction publique des collectivités territoriales des contractuels omis de 2006 à 2010, 2011 à 2015 et de 2015 à 2017; l’élaboration de l’arrêté fixant les frais de déplacement et de séjour des membres des commissions paritaires et ceux du conseil supérieur de la fonction publique des collectivités territoriales ; le redéploiement des agents des conseils de cercles supprimés par les nouvelles dispositions; la relecture des cadres organiques des services publics afin de prendre en compte les corps de la Fonction Publique des Collectivités Territoriales et enfin l’harmonisation de la durée requise pour bénéficier de la médaille d’honneur de l’administration du Territoire et de la Décentralisation contenue dans le projet de Décret.
Mais parmi ces nombreux points de revendication, la plateforme des syndicalistes a mis l’accent sur la prise en charge des salaires.
Il a déploré certaines situations au sein des collectivités territoriales après 18 ans de sa création.
Pour lui, l’Etat a transféré les autres ressources sans la ressource financière alors que c’est prévu par les textes (article 72) qu’indique selon lui, que la rémunération, le régime social applicable aux fonctionnaires de l’Etat même est aussi applicable aux fonctionnaires des collectivités.
C’est pourquoi, il a lancé un appel à tous les militants et militantes, les sympathisants des travailleurs des collectivités territoriales. « A ce que nous sachons, il n’y a pas une autre corporation syndicale dans les 761 collectivités du Mali sauf ces trois » a indiqué Gagny Diakité.
Issa Djiguiba
Source : Journal le Pays- Mali