Couvert par l’humilité parlementaire, Adama Diarra alias Ben le Cerveau, membre du Conseil national de Transition (CNT) et Président du Mouvement de la société civile « Yèrèwolo débout sur les Remparts », emprunte la voie d’Issa Kaou Djim, cet autre membre du CNT suspendu pour ses prises de position déloyales à l’endroit des autorités de la transition et non conformes à son statut de Conseiller national de la transition.
Augmentation du budget de la présidence
Récemment sur le plateau de la radio Peace FM, Ben le cerveau a tiré à boulets rouges sur la gestion des autorités de la transition, notamment le chef de la première institution. Il a tenu des déclarations infondées tout en accusant le pouvoir en place.
Adama Diarra annonce l’augmentation du budget de la présidence, qui de 16 milliards devrait se retrouver à 22 milliards, au cours de la nouvelle année budgétaire. Une décision que « Ben le Cerveau » trouve injustifiable et incompréhensible. Il va plus loin. Selon ses explications, rien de sérieux ne se fait par les autorités actuelles au pouvoir. « On dirait de l’amateurisme », vocifère-t-il. Ce que le Conseiller national Ben ignore, c’est que les 22 milliards ont été atteints à la suite du Collectif budgétaire, qui est en réalité une mise à jour du budget à mi-parcours et en tenant compte des urgences signalées courant l’exercice. Donc, contrairement aux affirmations de Ben le Cerveau, les 22 milliards sont bien de 2022 et non prévisionnels pour 2023. Le budget de la Présidence est toujours de 16 milliards pour l’année 2023. Étant l’existence des fonds communs, ces réajustements sont toujours prévus dans l’exécution du budget.
Budget du CNT
À l’entendre s’exprimer, on se demande quel mirage a enveloppé l’esprit de ce jeune homme, qui se dit animé des idéaux panafricanistes. Que se passe-t-il dans sa tête ? Cherche-t-il à être éjecté comme Kaou Djim pour se faire passer en victime ? N’eût été l’humilité parlementaire, Adama Ben Diarra ne se serait-il pas exposé à des poursuites judiciaires ?
En tout cas, cette affirmation gratuite ne lui fait nullement honneur. Lui, qui est connu pour son engagement social, sa grande capacité de mobilisation.
Il convient donc de rappeler au bouillant Ben le cerveau que de la même manière que l’augmentation du budget au niveau du CNT est justifiable, celle de la présidence l’est également. En tant que membre de l’organe législatif de la transition, faut-il vraiment lui rappeler que la prise en charge de la Commission de Rédaction de la Nouvelle Constitution et celle du Comité indépendant de suivi-évaluation des ANR (CINSERE-ANR) ont été prélevées sur le budget de la présidence.
Ben a-t-il renoncé à ses émoluments ?
De toutes les façons, la gestion financière du Colonel Assimi Goïta ne doit point être objet de ce genre controverse. Aucun président n’a mieux fait que lui au cours de son mandat. Plus de 200 forages, des tonnes de kits alimentaires et des milliers de kits scolaires et bien d’autres matériels, ont été remis aux populations démunies du Mali depuis son arrivée au pouvoir. Des dons issus de son fonds de souveraineté dont il a renoncé volontiers aux 2/3 pour le bien-être des Maliens.
Il convient donc de rappeler à ce Conseiller national de la transition que les affirmations gratuites sont une source de démobilisation de subversion. Adama Diarra doit alors s’abstenir de ces genres de comportements qui ne constituent que du populisme sans aucune valeur ajoutée. Il aurait dents contre les autorités maliennes de la transition pour n’avoir pas réussi à faire nommer des proches lors de l’élargissement récent du Conseil national de Transition. Si chacun devait balayer devant sa porte, l’opinion pourrait demander à Ben le Cerveau de faire le point de la situation de ses émoluments auxquels, il avait publiquement dit avoir renoncé. Est-ce vraiment le cas ? Peut-il informer l’opinion si ces avantages n’ont jamais atterri dans son compte bancaire ? Si oui, est-ce normal et qu’en a-t-il fait ou qu’en fait-il ? L’Opinion serait bien intéressée d’en savoir davantage.
Correspondance particulière
Source: LE PAYS