Une quarantaine de cas de choléra, dont un mortel, ont été enregistrés à Alger et dans trois régions environnantes, les premiers en Algérie depuis 1996, a annoncé vendredi à l’AFP le ministère de la Santé, assurant que ces cas sont « isolés ». Dans ces quatre régions, 41 cas de choléra ont été confirmés sur 88 cas suspects, a indiqué à l’AFP le Dr Djamel Fourar, directeur général de la Prévention du ministère, précisant que 62 personnes restaient hospitalisées.
Plus de la moitié des cas confirmés (22) ont été enregistrés dans la wilaya (préfecture) de Blida, limitrophe d’Alger. Un de ces malades a succombé à l’hôpital de Blida, cinquième ville du pays avec quelque 300.000 habitants, située à 50 km au sud d’Alger, a-t-il précisé.
Onze cas ont été confirmés à Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), cinq à Alger et trois à Aïn Bessam, dans la wilaya de Bouira, à une centaine de km au sud-est de la capitale.
« Ce sont des cas isolés, concentrés au niveau des familles », a expliqué le Dr Fourar.
« On cherche le lien entre toutes les personnes contaminées », a poursuivi le Dr Fourar, précisant notamment que les malades de Tipaza étaient toutes membres d’une même famille dont le père travaille à Blida.
« L’hypothèse privilégiée actuellement est une contamination par des légumes ou des fruits mal lavés », a-t-il indiqué.
Les derniers cas « sporadiques » de choléra recensés en Algérie remontaient à 1996, selon le Dr Fourar. La dernière épidémie date elle de 1986 et avait contaminé 4.500 personnes.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par un vibrion qui provoque fortes diarrhées et vomissements. Il peut entraîner une déshydratation sévère et la mort en l’absence de traitement.
Source: lalibre