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Chirurgie plastique : la spécialité qui répare les disgrâces congénitales ou acquises

Réparer des défauts, des difformités, rétablir des fonctionnalités chez l’homme et améliorer la beauté, c’est possible au Mali. La chirurgie plastique est une réalité dans notre pays

 

Trois grands spécialistes officient dans ce domaine. Ils ont à leurs actifs beaucoup de résultats. Dr Bertin Dembélé est l’un de ces spécialistes. Il est chirurgien plasticien et spécialiste en brûlure à l’Hôpital de dermatologie de Bamako qui dispose d’un plateau technique adéquat pour cette pratique. Il définit la chirurgie plastique comme une spécialité chirurgicale qui s’occupe de la prise en charge des disgrâces acquises ou congénitales infligées. Il s’agit, pour faire court de la réparation des défauts ou de l’amélioration de la beauté. Elle consiste à rendre la fonctionnalité de la partie non fonctionnelle à l’homme.

Le toubib précise que cette spécialité existe depuis longtemps. Elle provient de deux mots grecques : « kheirourgía » qui veut dire chirurgie et « plastikos » qui veut dire plastique. Notre spécialiste rappelle que les Indiens avait l’habitude de punir les gens en les amputant du nez. Cette situation devenait gênante dans la société. C’est ainsi que les chirurgies plastiques ont commencé avec la réparation du nez de ces personnes. Cela est connu à travers les travaux de Sushruta (père de la chirurgie en Inde dans l’Antiquité).

C’est une spécialité en constante évolution. Elle commence à avoir le nom plastique dans le terme chirurgie en 1798. Avec la renaissance, les Arabes ont fait connaître les travaux de Sushruta en Occident. Notre interlocuteur insiste sur le fait que cette spécialité n’a pas été créée en Occident mais qu’elle y a été amenée. Elle y a été améliorée et elle a pris d’autres formes comme la chirurgie esthétique.

Il y a une nette différence : quand on parle de réparation, il y a une structure en place qui a eu des problèmes et qu’on répare. Quant à la reconstruction, elle intervient lorsque la structure ou l’organe n’existe pas. Tandis que la chirurgie esthétique est destinée aux personnes qui n’ont pas de problème fonctionnel mais qui veulent améliorer quelque chose qui ne leur plait pas. C’est pourquoi, on parle de chirurgie esthétique ou cosmétique.

D’après notre spécialiste, la chirurgie plastique a plusieurs champs d’actions : il existe la chirurgie des brûlés et les séquelles des brûlures, la chirurgie plastique de la tête et du cou et la chirurgie dans le cadre de la beauté et du rajeunissement chez les femmes et les hommes. La chirurgie des membres supérieurs qui concerne la main et les autres parties du corps.

Celle du tronc prend en charge les seins, l’abdomen et la chirurgie des membres.
Et enfin il y a la chirurgie plastique qui utilise des techniques de plastie qui peuvent être des lambeaux. Ces lambeaux sont de plusieurs formes. Ils sont soient dermo-cutanés, faciaux cutanés ou moi-cutané une peau mince, partielle ou totale. Les risques sont pratiquement les mêmes comme toute autre chirurgie. Il peut avoir les infections, les nécroses, les pertes de substances, les hématomes, les embolies, etc.

La chirurgie plastique est assez mal connue en Afrique. Alors que les pays en voie de développement comme le nôtre ont particulièrement besoin de cette chirurgie, estime notre interlocuteur. «Nous avons des guerres interminables, des malformations et d’autres phénomènes qui font la nécessité de cette spécialité» soutient Dr Dembélé. Il révèle que son service est aussi sollicité pour l’hypodistrophie abdominale (une maladie caractérisée par une accumulation et/ou une perte du tissu adipeux, la réduction mammaire ou suspension mammaire, la suspension ou même la chirurgie de rajeunissement faciale ou pour tout simplement se faire belle.

Après l’intervention, le temps de rétablissement varie en fonction de la technique ou de l’opération pratiquée. Pour les cas de brûlures, les patients peuvent rentrer chez eux, mais ils sont suivis en mode ambulatoire jusqu’à leur rétablissement total.

Par contre, si c’est une liposuccion abdominale, un acte de chirurgie esthétique qui consiste à retirer les excès de graisse localisés au niveau de la ceinture abdominale, le patient peut rentrer le même jour. Mais, il est gardé par mesure de précaution. Dr Dembélé insiste sur le fait qu’il ne faut plus considérer les brûlures ou malformations comme une fatalité car, il est possible d’en guérir sur place et à moindre coût.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR

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