La 28e édition de la célébration de la Journée internationale de la femme (8 Mars) aura lieu ce mercredi 8 mars, au Stade omnisports Modibo KEITA. La cérémonie officielle de lancement des activités, placée sous la présidence du Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, a pour thème international : «Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Au plan national, cette présente édition est célébrée sous le thème : «Femmes actrices incontournables debout pour la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la réconciliation au Mali».
Célébrée chaque 8 mars, la journée internationale de la femme est une journée de rassemblement à travers le monde et constitue une occasion de faire un bilan sur la situation des droits de la femme. Le thème du 8 mars 2023 est « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Ce thème est associé au thème prioritaire de la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW-67), à savoir « L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».
Dans le contexte malien, le 8 mars est l’occasion de mobiliser les acteurs en faveur des droits des femmes et de leur participation à la paix, la sécurité, la cohésion sociale et la réconciliation. C’est aussi l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes en cette période de crise.
La célébration au Stade Omnisport Modibo KEITA cette année, sera l’occasion de retrouvailles entre le Président de la transition et les femmes maliennes.
En effet, ce n’est un secret pour personne que les femmes du Mali ont joué et continuent de jouer pleinement leur rôle de mère, de femme au foyer, de sœur, de fille, de dernier rempart pour la protection de la mère patrie.
On se rappelle qu’à la suite de l’embargo illégal, injuste et inhumain que la CEDEAO a imposé à notre pays en janvier 2023, les femmes maliennes ont accepté de souffrir contre vents et marrées pour accompagner, soutenir les autorités de la transition dans la lutte pour la souveraineté totale du Mali. Une des illustrations de leur détermination à tout mettre en œuvre pour défendre le Mali avec becs et ongles est leur sortie du 14 janvier 2022, avec à leur tête le ministre de la Promotion de la Femme, de l’enfant, et de la famille (MPFEF), Wadidié Founé COULIBALY, où elles ont répondu massivement à l’appel du Président de la transition à une mobilisation générale de l’ensemble de la population malienne, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, pour dire non aux sanctions inhumaines, illégales, illégitimes de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) contre le Mali.
Des femmes maliennes ont accepté et continuent de soutenir les autorités de la transition dans le respect des trois principes de souveraineté édictés par le président de la transition, le colonel Assimi GOITA, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali; le respect des choix stratégiques et des choix des partenaires du Mali; la défense des intérêts du Peuple malien. L’occasion sera bonne pour le colonel Assimi GOÏTA de remercier vivement les femmes du Mali de leurs implications, efforts, déterminations, engagements dans la réussite de la transition, qui n’allait certainement arriver à ce niveau sans les femmes.
Au-delà, le rôle des femmes battantes du Mali comme Awa Kéita, Nyéleni, dans la vie politique, pour l’émancipation de la femme notamment malienne, sera souligné. Histoire de dire aux femmes maliennes de prendre l’exemple sur ces dernières pour que la femme ait toute sa place dans la société.
L’actuelle occupante du fauteuil du département de la promotion de la femme, de l’enfant, et de la famille, Wadidié Founé COULIBALY, qui a participé à toutes les révolutions récentes du pays en première ligne, sollicitera le soutien du Président de la transition, du gouvernement et de l’ensemble des pouvoirs publics pour l’émancipation de la femme malienne.
La célébration de la présente édition arrive au lendemain de la tenue, à Bamako, d’un séminaire de haut niveau sur les dynamiques d’intégration de la dimension genre dans le processus électoral et les réformes politiques et administratives au Mali. Cette rencontre qui a regroupé plus de 200 participants venus de toutes les régions du Mali a été sanctionnée par la validation du draft de projet de Feuille de route multi acteurs du Gouvernement pour une participation plus accrue du Genre dans le processus de réforme en cours au Mali, assortie d’un chronogramme de mise en œuvre et d’une stratégie de mobilisation financière pour la mise en œuvre de la feuille de route issue du séminaire de haut niveau.
Une initiative innovante et historique, car organisée par le Ministère de l’Administration territoriale et la décentralisation et celui en charge de la promotion de la Femme, avec le soutien du Projet d’Appui aux Élections au Mali (PAREM) initié conjointement par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ONU-Femme et la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), a réuni pendant 5 jours l’ensemble des acteurs de la démocratie, de l’écosystème politique et électoral, les partenaires techniques et financiers de la coopération multilatérale accrédités au Mali, les organisations de la société civile et particulièrement celles féminines pour des échanges et débats sans concession sur le questionnement des dynamiques d’intégration de la dimension genre dans le processus électoral et les réformes politiques et administratives au Mali.
Pour rappel, la Journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant de meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars. Depuis, l’ONU a contribué à créer un héritage historique et internationalement reconnu de stratégies, de normes, de programmes et d’objectifs destinés à améliorer la condition des femmes dans le monde.
Au fil des ans, l’ONU et ses institutions spécialisées ont favorisé la participation des femmes, en tant que partenaires égales des hommes, à la réalisation du développement durable, de la paix, de la sécurité et au plein respect des droits de l’Homme.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin