La 13ème session du Comité Exécutif National de l’Agriculture Consolidé et harmonisé de 2023 et les projections 2024 et 2025, marquant les préparatifs du Conseil Supérieur de l’Agriculture de 2023, a eu lieu le lundi dernier à la Primature sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga.
En sa qualité de président du Comité Exécutif National de l’Agriculture, il a profité de l’occasion pour partager avec l’ensemble des acteurs du monde rural les grandes préoccupations de l’agriculture du Mali, tout en rappelant que la campagne 2022 s’est déroulée dans un contexte difficile.
Il s’agit, selon lui, des sanctions injustes infligées à notre pays par la Cedeao, la guerre Ukraine-Russie, l’apparition des insectes appelés Jassides, ennemis des cultures, et l’insécurité permanente dans les zones de production, entre autres.
« Malgré ces contraintes, hormis le coton, les résultats ont été satisfaisants », se réjouit le Premier ministre. En effet, courant la campagne 2022, le Mali a réalisé plus de 10 000 000 tonnes de céréales, 389 700 tonnes de coton, 87 949 tonnes de viande rouge, 110.366 tonnes de poissons de capture et d’aquaculture et plus de 1 million personnes assistées par la distribution alimentaire gratuite pour 34 147 tonnes de céréales.
« La mécanisation de notre agriculture passe par la mécanisation des modes de production, mais aussi par la sécurisation des terres agricoles », pense Dr Choguel Kokalla Maïga. Il a fait savoir que le gouvernement est engagé à travers la politique de développement agricole pour que les équipements agricoles et de production soient mécanisés, disponibles et accessibles aux producteurs et la subvention soit améliorée.
D’ores et déjà, le président du CENA a constaté la volonté du monde rural d’engager des réformes en matière de distribution afin de promouvoir l’utilisation des engrais locaux. Ainsi, il a invité les acteurs du développement à l’intensification des filières agricoles.
Quant au ministre du Développement rural, M. Modibo Keita, il a expliqué le mauvais rendement du coton dû à l’attaque des jassides.
Les produits chimiques qui étaient disponibles n’ont pas eu d’impact sur les nuisibles découverts au Mali cette année. Plusieurs formes de lutte ont été expérimentées en intensifiant les traitements des champs, mais en vain. Plus de 25% des superficies ont été perdues. Il y a eu aussi des inondations qui ont contribué à réduire la production du coton », a-t-il déploré.
Par ailleurs, annonce-t-il, après les attaques des jassides, des scientifiques, parmi lesquels nos représentants, se sont réunis à Lomé et des recherches ont été effectuées. Des produits spécifiques ont été trouvés et il y a eu un décret la semaine passée pour autoriser l’utilisation de ces produits pour le grand bonheur des cotonculteurs.
Pour sa part, le Président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), M. Sanoussi Bouya Sylla, a laissé entendre que les décisions importantes du dernier CSA ont suscité un espoir chez les paysans.
Il s’agit de la réalisation du programme d’enregistrement et d’immatriculation des exploitants agricoles, assorti de cadre professionnel conformément à l’article 16 de la Loi d’Orientation Agricole qui donne la responsabilité aux chambres d’Agriculture de procéder à l’enregistrement des exploitants agricoles. Pour lui, ce programme permettra de disposer d’une base de données informatisées et accessibles à tous.
Adama DAO
Source : Tjikan