Pour les membres du grin, avant d’exiger le départ de la France, il faut au préalable s’assurer de son successeur. Pour eux, il faut se rendre au Nord pour savoir si l’armée française doit partir ou pas. Ils estiment que les manifestants anti-français sont avec démesure aveugles face aux dangers que peuvent causer leurs actions.
En effet, la semaine dernière, à l’appel de certaines organisations de la société civile, une marche de protestation contre la présence militaire française au Mali avait été prévue le mercredi 20 janvier 2021. Malgré l’interdiction de cette marche pour des raisons sanitaires liées à la Covid-19, les manifestants sont sortis en nombre et ont été réprimandés par la police.
Les membres rappellent que la France est présente au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à travers sa force Barkhane lancée depuis le 1er août 2014. Cette force, disent-ils, intervient dans d’autres pays du Sahel menacés par le terrorisme, dont le Niger et le Burkina Faso.
Ce qui lie les États, à leurs yeux, ce sont des intérêts et non des relations amicales et sociales. Ils restent persuadés que la France est là parce que nous avons des objectifs communs, un ennemi commun et que c’était à nous de savoir tirer les plus de profits de cette présence. « Nous n’avons qu’à nous juger nous-mêmes, si nous avons bien négocié ou pas notre relation avec la France », lancent-ils.
Cependant, malgré l’existence de zone d’ombre sur certaines manœuvres des militaires français au Nord, les membres raisonnent, que les positions occupées par ces derniers dans cette partie du territoire, contribuent davantage à sécuriser notre pays. Pour eux, sans un remplaçant, les positions des militaires françaises se verront abandonner, « cela ne fera qu’amplifier l’insécurité au pays », s’inquiètent-ils.
Les membres sont convaincus que notre armée seule ne peut mener cette guerre sur ce vaste territoire plein d’une collection d’ennemis. Ils disent attendre le jour où notre armée sera prête à relever les défis pour enfin demander le départ de l’armée française. Mais pour le moment, ils invitent les manifestants d’arrêter d’user ce chemin qui pourrait avoir une conséquence démesurée pour notre pays.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune