La région du Centre-est a été la cible d’une attaque jihadiste revendiquée par la filiale d’Al Qaïda au Sahel. En déplacement samedi 5 novembre à Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso a demandé aux militaires de se tenir prêts pour les prochains combats contre les groupes jihadistes.
Le même jour, une patrouille mixte de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et de soldats burkinabés sont tombés sur une embuscade jihadiste dans la localité de Soudougui, dans la province de Koulpélogo (Centre-est).
Cet incident rapporté par des comptes de veille sécuritaire sur Twitter a été confirmé par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) jeudi 10 novembre.
Le groupe jihadiste lié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) revendique cette attaque et affirme avoir tué 14 membres des forces de défense et de sécurité. La filiale sahélienne d’AQMI déplore en même temps deux morts dans ses rangs.
L’Etat-major général des armées burkinabè n’a pas encore fait de communication sur cette attaque menée par les insurgés islamistes près de la frontière avec le Togo. « Le groupe jihadiste démontre être en mesure de mener des attaques au-delà de sa « zone de confort qui est la région du Sahel », analyse une source sécuritaire contactée par APA.
Pour répondre à l’extension de l’insurrection jihadiste sur son territoire, Ouagadougou a lancé une vaste campagne de recrutement de militaires et de VDP.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes affiliés à Al Qaïda ou à l’Etat l’Islamique, faisant plusieurs milliers de victimes parmi les Forces de défense et de sécurité et les civils. Cette insécurité a été à l’origine de deux coups d’État en moins d’une année.
Après avoir renversé Roch March Christian Kaboré en janvier dernier, le lieutenant-colonel Damiba qui avait promis d’inverser la tendance dans la lutte contre les jihadistes a été déposé à son tour le 30 septembre dernier par le capitaine Ibrahim Traoré, désigné depuis président de la transition.
Source : APA