Dans ce numéro de L’Afrique en marche, Victoria Panova, Cheffe du Conseil d’experts sur la participation de la Russie au groupe des BRICS, indique en quoi la stratégie de ce groupe envers l’Afrique “constitue une rupture nette avec la mondialisation occidentale”.
“Loin des déclarations de bien séance habituelles en diplomatie, les pouvoirs publics russes, dont le Président Vladimir Poutine lui-même, ont adopté une stratégie de coopération avec les pays africains, visant à faire de l’Afrique un continent développé par ses propres moyens et ses propres enfants. Un continent qui aura sa place à part entière dans le monde multipolaire en formation avec le leadership des BRICS”, affirme à Radio Sputnik Afrique la Dr Victoria Panova, Vice-recteur de l’Université nationale russe de recherche L’École des hautes études en sciences économiques (HSE) et Cheffe du Conseil d’experts sur la participation de la Russie à l’association BRICS.
Et de souligner que “la politique étrangère de la Fédération de Russie, tout comme celle adoptée au sein des BRICS, vise à aider les pays de la majorité mondiale à se développer d’une manière harmonieuse et réelle en travaillant sur les questions de formation et d’enseignement supérieur de pointe dans tous les domaines sans aucune exclusive: l’énergie, dont l’électronucléaire, la mécanique, l’électronique, l’optique, l’instrumentation médicale, le spatial, l’agriculture, l’agroalimentaire, la médecine et la santé publique. L’approche de la Russie et du reste des pays des BRICS est complétement différente de ce que l’Occident a toujours proposé aux pays africains en ce qu’elle envisage de former des ingénieurs, des techniciens, des médecins et des chercheurs de haut niveau dans tous les domaines, en leur donnant les outils nécessaires pour innover, créer et développer des technologies propres à eux profitables à tout le monde, y compris les pays des BRICS. Les Africains, que nous invitons vivement à venir participer à ces programmes en Russie, ne doivent plus se contenter d’apprendre à appliquer des technologies importées de l’étranger, mais à devenir eux-mêmes producteurs et exportateurs de savoir fondamental et appliqué.”
Dans le même sens, la Dr Panova met l’accent sur le fait “extrêmement important à souligner, qui constitue une rupture nette avec la mondialisation occidentale et qui ouvre à nouvel espace de coopération basé sur un nouveau paradigme: c’est que les pays des BRICS ne cherchent en aucun cas à imposer un agenda, ni officieux ni officiel, aux pays africains, qui demeureront libres d’établir des relations avec tous les pays du monde dont les occidentaux. Les points cardinaux sur lesquels est basée la stratégie des BRICS sont: le respect de l’indépendance et de la souveraineté des États, les relations d’égal à égal et les partenariats gagnants-gagnants, notamment dans le domaine monétaire et financier. Les pays africains n’encourent aucun danger en s’arrimant aux BRICS, contrairement à ce que la désinformation occidentale voudrait leur faire croire”.
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