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Bras de fer tous azimuts, bravades et déterminismes politiques : Assimi Attention !

Deux coups d’État en 9 mois, notre « démocratie » n’a rien servi, s’exclament de nombreux Maliens. Mais vu le contexte dans lequel ils sont survenus, l’actuel président de la Transition malienne bénéficie des circonstances atténuantes consécutivement aux soulèvements, à un rythme effréné des masses populaires, fondues dans le M5-RFP à l’origine de la chute d’IBK. La séquence aurait pu être sanglante dans un pays, « acéphale », PRESQUE, sans gouvernement, et en pleine déperdition… Les compteurs s’affolent, ici, avec le langage fougueux presque juvénile de Choguel Kokalla Maïga, frondeur contre la France néo colonisatrice. S’ils tiennent, le pari est gagné, mais attention au revers de la médaille !

 

L’avènement d’un pouvoir militaire et les holà qui ont suivi, la militarisation outrancière du régime, la justice sélective des vainqueurs, font craindre aujourd’hui les dérives totalitaires… Et pourtant, l’espoir est là. Après 9 ans de présence militaire française suite à l’appel du président intérimaire Dioncounda Traoré, le MALI est toujours dans l’impasse sécuritaire envahi par des prédateurs occidentaux qui se sont donnés rendez-vous au Nord de notre pays et qui s’accaparent nos ressources. Une nouvelle division de l’Afrique ? Ils sont là pour leurs intérêts et non pour combattre l’irrédentisme terroriste. Sur ce chapitre, bravo Assimi, tu aurais dû nationaliser toutes les ressources minières même en exploitation.

Un contre Tous !

Un dicton bambara dit qu’on peut extraire sa main d’un lépreux sans grincements de dents. Les déclarations contre déclarations n’ont pas de sens. Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse. Nous sommes dans la mondialisation des économies. Aucun pays ne peut se suffire à lui-même, de surcroît continental. Nous n’avons aucune ressource pour nous maintenir longtemps en vie. La seule volonté et le sursaut patriotisme ne suffisent pas. Le grand Kadhafi de la Libye est tombé. Même triste destin pour Saddam Hussein d’Irak. Monsieur le président, tous les fronts sont ouverts, et on a trop d’ennemis extérieurs à commencer par la CEDEAO, l’UA, l’UE, les Nations unies… Assimi, l’ennemi commun est toutefois connu, c’est la France, selon le PM. Elle doit donc partir…

La France est aujourd’hui une vermine au MALI, une sangsue. Elle a sanctuarisé Kidal, exploite nos ressources sauvagement abusivement à l’insu de nos autorités. Le MALI n’est pas un pays vassal. Oui, il faut mettre fini à l’hégémonie abyssale française. On ne se développera jamais tant que la politique de recolonisation se poursuit. Par contre, tout État se développe dans la souffrance. Il faut développer des types de coopération avantageuse.

Monsieur le président, en réalité, rien ne va. Les débrayages se poursuivent dans les banques, l’éducation est en agonie, les boulangers sont en grève, l’armée est en déliquescence au Nord, les récoltes sont incendiées dans les zones rizicoles, les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur, l’insécurité va crescendo. Conséquences : le peuple souffre. Une politique sélective pour la gestion de la Res Publica est de mise. Et c’est tout le pays qui est en transe. Le bonheur d’une minorité tranche avec la misère populaire dans un pays analphabète sevré de son pain quotidien. Il faut éviter « le scénario du chien » qui attaque son propriétaire. Le sucre est à 650 FCFA le kilo, la viande avec os à 2800 FCFA, le riz à 500 FCFA le kilo, le mil à 400 FCFA, le maïs qui se vendait 150 est à 350 FCFA le kilo, nos enfants ne boivent plus du lait devenu un luxe dans les familles… Assimi attention ! Il y a parfois le retour à l’ascenseur. Seule la justice sociale te permettra de sortir de ce bourbier. Que Dieu t’assiste.

Issiaka SIDIBÉ

Source : Le Matinal

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