Il a plus que jamais marquer son époque en utilisant une approche sans tabou dans la mise en pratique de ses connaissances. En plus de sa capacité de résoudre toutes sortes de problèmes nécessitant un recours aux sciences occultes, il enseignait à ses disciples les notions utiles à d’autres pratiquants et même à ceux qui veulent faire leurs initiations. Domicilié à Sotuba, non loin de la route de la plage, sa modeste demeure ne désemplissait jamais. Parmi les gens qui se succèdaient en masse, on trouve ceux qui vennaient pour apprendre et surtout ceux qui demandaient des remèdes à leurs problèmes comme les maladies, les effritements de chances, les mauvais sors, les problèmes d’accès aux grands postes dans les services et tant d’autres.Lalabi selon des témoignages serait «doté de connaissances immenses et incontestables ».
Mais il n’y aurait rien de surprenant en cela si l’on se réfère sur les origines et le riche parcours du savant des sciences occultes.Après s’être abreuvé convenablement des versets de Coran, le jeune issu de la lignée des Berthé de Niamina devient boulimique de la connaissance. Il prend alors le chemin de l’aventure pour apprendre sans modération. Ce qui le conduit dans plusieurs pays comme la Gambie, la Tunisie, la Turquie, l’Egypte, le Liban, la Libye, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et surtout le Niger où il a longtemps séjourné. Dans sa quête effrénée du savoir, Monsieur Berthé a accumulé les techniques et secrets de la géomancie pratiquée dans les pays arabes.
En ce qui concerne l’Afrique subsaharienne, il s’est créé un très riche répertoire sur la connaissance des vertus des plantes, des incantations et plusieurs formes de pratiques occultes comme « Tièbissaba » et tant d’autres. Finalement, par sa curiosité sans limite, sa formation a touché toutes les formes des sciences occultes.Mais dans la pratique, ce musulman pratiquant, de surcroit fils d’imam, n’utilise pas de fétiche. Il dit rester sur la voie religieuse comme sa famille. Après sa longue marche pour la recherche, il est revenu au pays pour mettre son savoir au service de tout le monde. Bien connu sous l’acronyme de professeur Lalaby, une allusion aux noms de sa mère et de sa marâtre Lala et Aby, sa réputation fait le tour du monde en ce moment à cause de ses multiples services.Actions et philosophie de LalabyLalaby était beaucoup fréquenté par les patients parce qu’il guérissait toutes sortes de maladies surtout les plus difficiles à traiter comme certaines impuissances sexuelles compliquées ou encore certains cas complexes de maladies inconnues liées au mauvais sort. En effet, en plus de sa connaissance extraordinaire des vertus des plantes, il a le pouvoir de procéder à un transfert du mal.
Autrement dit, le professeur Lalaby transfère la maladie de l’homme à un bœuf et éventuellement à un arbre.Sur un autre registre, il soulagait ceux qui lui faisaient recours pour des problèmes de stérilité, de malchance financière, de blocage pour les grands postes dans les services, de difficultés sentimentales entre un homme mal aimé par sa femme et vice versa, de soucis de notoriété ; bref les domaines d’intervention de Monsieur Berthé étaient nombreux.Grand altruiste, le professeur Lalaby avait décidé de démocratiser les sciences occultes en mettant leur apprentissage à la portée de tous. Dans sa philosophie, il considèrerait que chaque citoyen a le droit d’avoir des connaissances dans le domaine pour sa vulgarisation et la diversité de ses impactes positifs dans le futur.Sur ce point, il fait une comparaison en citant les occidentaux qui ne cessent de prospérer à cause des savoirs technologiques transmis par leurs ancêtres depuis des siècles. Par ailleurs, selon le professeur Lalaby, cette approche apporte de la confiance chez les consultants par rapport à ce qu’on leur donne comme solutions à leurs problèmes.
Ça leur permettrait, selon lui, d’être à l’abri de certains pratiquants qui n’hésitent pas à les escroquer en abusant de leurs ignorances. Sur cette vision, il a formé un cercle qui s’était agrandit de jour en jour. CFA.Malgré son statut, il aimait la simplicité et déteste la vanité. Dès la première fois qu’on le rencontre, on sent que sa connaissance et sa fortune n’ont aucunement abimé ses valeurs humaines et morales. Il gracieusement offert des centaines de voiture et de millions à des nécessiteux, des animateurs, des artistes, des religieux et des humoristes.Dors en paix Lala ni Habi den ! Dieu a toujours le dernier mot. Amen Seydou Oumar Traoré et Iba Diallo