Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements, Harouna Niang, a procédé à l’ouverture des travaux de la 4ème session du comité de pilotage du programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM).
La rencontre s’est déroulée dans son département le jeudi 25 février 2020, en présence du représentant résident du PNUD, Alfredo Teixeiro, et de M. Keita, coordinateur du PRODEVIM, ainsi que des acteurs du monde de ce secteur. Au programme, adoption du compte rendu de la réunion du comité de pilotage du 24 janvier 2020 ; point de la mise ne œuvre des recommandations du comité de pilotage du 24 janvier 2020 ; examens et adoption du rapport d’activités de l’année 2020 ; examen et adoption du projet de plan de travail annuel 2021, entre autres. Lancé en 2018 pour une durée de 18 mois, ce programme a pour objectif de contribuer à l’amélioration de l’exportation de la viande du Mali, a rappelé M. Niang. Et d’indiquer que sur le plan des exportations maliennes, le bétail, l’or et le coton, occupent les premières places des produits d’exportation du Mali. Ces exportations au niveau de la filière bétail/viande restent dominées par l’exportation du bétail sur pied, des cuirs et peaux sur les marchés de la sous-région. Cette situation ne permet pas la création de valeur ajoutée conséquente pour le développement. C’est pour remédier cette situation que dans le cadre de la stratégie de développement économique du Mali, le gouvernement, à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce et celui de l’Elevage et de la Pêche, a initié le Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM), a rappelé le ministre Niang. Ce programme vise à mettre en valeur le potentiel du cheptel malien tout en renforçant les capacités des organisations d’éleveurs, en développant la production, en améliorant la santé animale, en mettant en place un système de traçabilité et en développant la transformation du bétail en viande afin de faire du Mali un pays exportateur de la viande rouge de qualité dans un horizon à moyen terme. Le secteur mérite d’être valorisé, car le Mali possède l’un des cheptels les plus importants de l’Afrique de l’Ouest. En 2019, selon la direction nationale des productions et industries animales (DNPIA), l’effectif du cheptel était estimé à plus de 12 millions de têtes de bovins, plus de 19 millions de têtes d’ovins, plus de 26 millions de têtes de caprins, d’1 million 240 000 camelin. Ces chiffres place le Mali 1er dans l’espace UEMOA et 2ème dans l’espace CEDEAO après le Nigeria., a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « en 2019, le flux monétaire engendré par les exportations de viande toutes espèces confondues, s’est chiffré à 219 millions 423 344 F CFA. Nous devons aller au-delà de ces résultats. Ce potentiel nécessite une valorisation en vue d’une meilleure commercialisation à l’intérieur et extérieur du pays. J’appelle le secteur privé de construire des abattoirs et les infrastructures nécessaires au conditionnement et au transport de la viande. Mon département s’engage à vous accompagner en facilitant et en créant les conditions favorables à la réalisation de vos activité (…)»
Sabeleh Dembélé
Source: Échos Médias