Le camp de la Minusma à Aguelhoc dans le cercle de Tessalit, région de Kidal, a été ce dimanche 20 janvier, la cible d’une attaque par des présumés terroristes. Selon le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, le bilan est de dix morts et plus d’une vingtaine de blessés. L’attaque a été revendiquée par le groupe terroriste Al-Qaida au Maghreb Islamique.
Ce dimanche 20 janvier aux environs de 06h, des hommes armés ont surgi devant les check-points du camp de la Minusma à Aguelhok, dans la région de Kidal. Selon des sources locales, les assaillants ont attaqué simultanément trois positions des casques bleus tchadiens, peu avant la rupture du réseau téléphonique.
Selon le témoignage d’un habitant, les assaillants criaient, en disant « Allahou Akbar ». Les crépitements des armes ont cessé juste après l’arrivée de deux hélicoptères. D’après la même source, ce renfort d’hélicoptères a permis de faire fuir ces hommes armés. Le groupe terroriste Al-Qaida au Maghreb Islamique Aqmi, a revendiqué l’attaque dans la soirée. Le groupe affirme avoir mené cette attaque en réaction à la visite, ce 20 janvier, du Premier ministre israélien au Tchad.
Dans un communiqué, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a condamné fermement cette attaque. Son porte-parole a précisé que dix casques bleus tchadiens ont été tués et au moins 25 autres blessés. Antonio Guterres réaffirme que de tels actes n’entameront pas la détermination sans faille des Nations Unies à continuer à soutenir le peuple et le gouvernement du Mali dans leurs efforts pour bâtir la paix et la stabilité dans le pays ». Rappelons que ces morts augmentent à plus de 160 le nombre de casques bleus tués au Mali depuis janvier 2013.
Par ailleurs, des éléments des forces armées et de sécurité du Mali basés à Toye dans le cercle de Macina, région de Ségou ont été la cible d’une attaque ce lundi 21 janvier 2019. Le bilan est d’un militaire tué et un véhicule des FAMA emporté. Selon des sources locales, après leur forfait, les assaillants se seraient repliés à Wéna, une localité située dans la région de Mopti.
De l’avis de certains observateurs, « une attaque était prévisible ce 20 janvier 2019 ». Ainsi, pour faire face à cette situation, ils exhortent le Gouvernement malien et la Communauté Internationale, à étudier en profondeur la collaboration locale, mais aussi, de changer de stratégie militaire dans la gestion des checkpoints.
Boubacar Bocoum politologue chargé de cours à l’université de Bamako
Studio Tamani