Pour peu, le nouveau Porte-parole du Colonel Assimi Goïta, le Commandant Baba Cissé aurait assimilé Bah N’Daw et Moctar Ouane, respectivement ex-président de la Transition et Premier Ministre, aux diables en personne. A l’entendre, le duo serait à l’origine de tous les récents maux de la République. Mais des indiscrétions pour le moins pertinentes évoquent aujourd’hui une autre version des faits aux antipodes des accusations de ce Porte-parole attitré du Colonel Assimi Goïta. Certaines accusations portées contre les deux ex-hauts responsables seraient fausses.
C’est du moins ce qui ressort des confidents proches des deux hommes. Il n’y aurait jamais eu une quelconque affaire d’achat d’armes avec la Russie ! Non plus de complot contre la République, contrairement aux accusations savamment distillées sur la toile mondiale en général. Selon nos sources généralement bien informées, les deux hommes, loin d’être blancs comme neige (on ne gouverne pas impunément), ne reconnaissent pas les accusations portées contre eux. Ils accusent au contraire leurs détracteurs d’être les véritables auteurs d’indélicatesses financières portant sur une quarantaine de milliards F CFA à l’origine profonde de la discorde et de leur embastillement. D’autres sources font allusion au fonds mis à disposition par l’Union Européenne laquelle, pour cause de présumé détournement a justement suspendu sa coopération avec le pays. S’il est difficile, à l’heure actuelle d’accorder un quelconque crédit à ces accusations, l’on comprend cependant mal la résidence surveillée à laquelle les deux hommes sont assujettis. Un moyen de les faire taire le temps de laisser prospérer les accusations? Officiellement en tout cas, ils ne sont pas inculpés et aucune procédure judiciaire n’est engagée contre eux. Aussi, les présumées charges officieusement évoquées ne sont pas sans rappeler celles invoquées par les mêmes responsables militaires contre l’ancien Premier Ministre Boubou Cissé et autres accusés de «tentative de déstabilisation». Tous ces accusés ont d’ailleurs été blanchis par la justice. Alors, joue-t-on ici et une fois de plus au poker menteur ? L’on continue, en tout état de cause, de s’interroger sur les raisons de la présente détention des deux ex-personnalités dont la libération sans condition est exigée par les organisations sous-régionales, africaines et internationales. L’arrivée d’une délégation de la Cédéao, à cet effet, serait imminente Batomah Sissoko 1. Ce que Kati reproche à l’ex-président de la Transition et à son P.M Le Commandant Baba Cissé, Conseiller spécial du Vice-président Assimi Goita lors d’un point-presse tenu à Koulouba, au lendemain de la mise «hors des prérogatives» de Bah N’Daw et de son premier Ministre Moctar Ouane. 1- À chaque fois que le Vice-président Assimi Goita a pris des initiatives allant dans le sens du renforcement de la sécurité de nos concitoyens, il en était empêché par le Président Ba N’Daw officiellement et officieusement. 2- Quand le Colonel Assimi Goita a demandé que soient poursuivies les personnes qui ont détourné une partie de l’argent destinée à la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) après la diligence d’un audit, il n’a pas été entendu. 3- Lorsque le Vice-président a demandé à ce qu’une enquête soit ouverte pour poursuivre les délinquants en col blanc du régime IBK, cela ne s’est pas fait, il a été bloqué dans son initiative par Ba N’Daw. 4- Lorsque le Président a reconduit le PM, il l’a fait sans avoir consulté au préalable Assimi Goita alors qu’il aurait dû le faire conformément à la charte. 5- Lorsqu’ils ont choisi les membres du Gouvernement, notamment les ministres de La Défense et celui de la Sécurité, ils n’ont pas consulté le Vice-président alors qu’il est celui qui est chargé des questions de défense et de sécurité conformément à la charte. 6- Ba N’Daw et Moctar Ouane ont nommé des ministres à la Défense et à la Sécurité alors qu’ils n’ont pas la maîtrise du terrain et n’ont absolument aucun lien avec les hommes qui sont au front. 7- Les hommes qui sont au front ont le regard tourné vers Assimi Goita qui, à chaque fois qu’il a essayé d’améliorer leurs conditions a été bloqué par Ba N’Daw. 8- Le président bloquait Assimi dans toutes ses initiatives. Cela aurait pu avoir comme conséquence la démoralisation des troupes. 9- La situation était telle qu’il fallait agir pour redresser la Transition et pouvoir tenir les élections selon le chronogramme et le calendrier prévu.
Source: Le Sphinx