C’est pour créer un cadre de partage des difficultés et des obstacles retrouvés dans le parcours des soins de la tuberculose qu’Arcad Santé plus et ses partenaires tiennent un atelier de plaidoyer et de sensibilisation de 3 jours à l’endroit des acteurs communautaires engagés pour une riposte au VIH/Sida à la tuberculose, au paludisme et aussi aux violations des droits humains.
Arcad Santé Plus prête une attention particulière aux inégalités sociales et de genre ainsi qu’aux droits, notamment les différentes formes de stigmatisation et de discrimination chez les patients tuberculeux.
Ainsi l’un des objectifs spécifiques de ce atelier est de discuter des stratégies qui pourront être menées par des associations pour l’amélioration des résultats de la réponse à la tuberculose, tout en partageant les recommandations visant l’intégration du dépistage, du diagnostic, des soins ainsi que l’accompagnement des personnes infectées et affectées par la tuberculose.
Selon Dr. Dembélé Bintou Kéita directrice générale d’Arcad Santé Plus, “la riposte à la tuberculose est confrontée à des obstacles d’ordre socioculturel, structurel ou politique se traduisant par une discontinuité de diagnostic ou de traitements adéquats. Un accès restreint aux informations sanitaires pour les patients ou un faible accès des détenus à un traitement en centre de santé qui constituent des violations des droits à la santé pour tous, et des droits humains d’une manière plus générale, auxquels il est impératif d’apporter une réponse afin de mettre fin à la stigmatisation et la maladie. En espérant que les participants prendront connaissance de ces difficultés et seront plus enclins à les prendre en compte. Ses séries d’atelier ont été organisés à Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et le district de Bamako”.
En 2023 une étude menée par la direction de recherche communautaire d’Arcad Santé Plus démontre que 15 % des hommes et 20 % des femmes ont déclaré être une victime de stigmatisation à cause de leur statut de tuberculeux. Et ces patients sont souvent victimes de discrimination dans les différents types d’environnements.
En 2021, près de cent millions de personnes ont développé la tuberculose dans le monde, qui reste la treizième cause de mortalité et la deuxième due à une maladie infectieuse derrière la Covid et avant le Sida.
Les participants ont estimé que cette atelier de plaidoyer de 3 jours reste un atout majeur, car ils leur permettent de mieux cerner la maladie (c’est-à-dire la prévention et le traitement), de véhiculer les connaissances autour de la maladie à la communauté afin qu’on évite de les stigmatisé.
Aïchatou Konaré
Mali Tribune