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Appuis sanitaires et vétérinaires contre la rage: GAVI équipe des structures de la santé et de l’élevage

5000 doses de vaccin Rabipur, 5000 doses de vaccin antirabique, des ordinateurs, imprimantes, scanners, registres, des matériels de dissection, de protection, de désinfection, un véhicule 4X4, tel est l’essentiel du lot de matériels d’une valeur de près 100 millions FCFA qui a été remis par le Projet Gavi (Alliance mondiale pour le vaccin et l’Immunisation) aux structures des départements de l’Élevage et de la pêche et à celles de la Santé et de l’hygiène publique pour lutter contre la rage dans le district de Bamako et de la région de Sikasso. Lesdits appuis sanitaires et vétérinaires ont été réceptionnés, le vendredi dernier, par le ministre de l’Elevage et de la Pêche, LY Taher DRAVÉ, au Laboratoire vétérinaire central.

Ly Taher Dravé ministre elevage peche visite laboratoire central veterinaire lcv

Maladie virale, la rage est une zoonose majeure qui sévit dans plusieurs régions du Monde et singulièrement au Mali. C’est une maladie infectieuse transmise par la salive des animaux enragés et caractérisée par des signes nerveux, la paralysie et la mort. Elle est causée par un virus qui a un tropisme nerveux et en particulier le système nerveux central. Ce qui explique les troubles observés. Elle est généralement transmise par la morsure d’un animal malade, le plus souvent un chien ou un autre carnivore, mais peut aussi être transmise par simple léchage.
La maladie est endémique dans les pays d‘Afrique et d’Asie. Les symptômes sont principalement nerveux : changements de comportement (agressivité, peur…), problèmes de déglutition, voix modifiée, salivation, paralysies, démangeaisons…
Cependant, d’autres symptômes sont possibles.
La mort, quasiment inévitable, survient deux à dix jours après les premiers symptômes. Pourtant, malgré l’existence de vaccins très efficaces à usage humain et vétérinaire, la rage demeure un problème de santé publique majeur avec 55 000 décès dans le monde chaque année dont 99% surviennent en Afrique et en Asie.
D’après les spécialistes, elle est la dixième cause de décès par infection chez les humains.
L’Afrique paie un lourd tribut à cette maladie, avec 26 000 cas mortels annuels selon les récentes estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Chaque année, environ 12 millions de personnes reçoivent un traitement après l’exposition à des animaux chez lesquels on soupçonne la rage.
Voilà pourquoi la rage est reconnue comme une maladie prioritaire au Mali depuis 2008. Pour y faire face notre pays a adopté la Stratégie de surveillance intégrée de la maladie et riposte.
De 2010 à 2016, ce sont 109 cas de rage humaine qui ont été recensés à Bamako, a rappelé le ministre de l’Élevage et de la Pêche. Ce qui fait une moyenne de 15 cas rapportés par an sur une population totale estimée en 2009 à 1 809 106 habitants, soit une prévalence annuelle de 0,37 cas pour 100 000 habitants.
Pendant la même période, ajoute Mme LY Taher DRAVÉ, le Laboratoire central vétérinaire a analysé 144 têtes d’animaux (95% de chiens) et sur lesquelles 124 étaient positives soit 87 %.
Malheureusement ce sont généralement les personnes à faibles revenus qui sont les plus touchées par cette maladie à cause du coût des traitements. Ce d’autant plus que le vaccin pour un chien enragé coûte 1 500 FCFA et la dose de vaccin pour une personne atteinte de rage est de 56 000 FCFA.
En tout cas, le Projet GAVI, donateur de ces biens et Services, débuté en janvier 2016 et qui s’achève en décembre 2017, a permis d’étudier l’impact de la rage et de la vaccination au Mali. Les résultats porteront, entre autres, sur les données de terrain empiriques sur la fréquence de la rage animale chez l’homme ; la proportion de morsures suspectées de rage ; la proportion de morsures de rage confirmée ; la couverture actuelle de prophylaxie post-exposition (PEP) et l’impact de santé future du PEP dans les régions d’étude choisies en Afrique centrale et occidentale.
Déjà, le projet, selon le ministre, a soutenu le Mali dans sa lutte contre la rage, à travers, l’achat d’un véhicule tout terrain ; la remise à titre gracieux de 2 400 doses de vaccin antirabique lors de journée mondiale contre la rage ; la donation de 2 000 carnets et 2 000 colliers pour la vaccination de 2 000 chiens.
La cérémonie du vendredi, qui a réuni autour du ministre de l’Élevage et de la Pêche, le représentant du département de la Santé, le Coordinateur du Projet GAVI, et les responsables des structures centrales bénéficiaires, a consisté en la remise des matériels de dissection, de protection individuelle, des désinfectants à la Direction nationale des services vétérinaires pour la région de 
Sikasso ; de 5 000 doses de vaccin antirabique au ministère de la Santé et de l’hygiène publique pour le traitement des personnes exposées aux chiens enragés dans la région de Sikasso et le District de Bamako ; de matériels informatiques au Centre antirabique de Bamako ; de 5 000 seringues à insuline pour la vaccination ; une bourse de formation en Master en Santé publique.
En tout le Projet Gavi a remis un lot de matériels d’une valeur de 91 200 000 FCFA.
Par ailleurs, cette cérémonie a été l’occasion pour le ministre de s’enquérir des conditions de travail du personnel du Laboratoire central vétérinaire.
Après une brève présentation de son Directeur, Boubacar Ousmane DIALLO, Mme LY Taher DRAVÉ a eu droit, et au pas de charge, à une véritable immersion à travers la visite du Laboratoire de toxicologie et de qualité environnementale, de l’Unité de production du vaccin, de la salle stérile, ou encore le magasin de stockage de vaccins. Aussi a-t-elle assisté à une séance de démonstration de lyophilisation de vaccin.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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