Luanda – L’ex-président de l’Angola Jose Eduardo dos Santos, 76 ans, a officiellement quitté samedi la direction du parti au pouvoir, qu’il dirigeait depuis quatre longues décennies, et l’a confiée à son successeur à la tête du pays Joao Lourenço.
“Aujourd’hui je me lève pour transmettre le témoin au camarade Joao Lourenço”, a déclaré M. Dos santos devant les délégués du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) réunis en congrès extraordinaire à Luanda.
“Il n’existe aucune activité humaine épargnée par les erreurs, j’assume celles que j’ai faites car on dit que l’on apprend de ses erreurs”, a-t-il poursuivi.
“Je vous laisse mon héritage pour que vous puissiez continuer à marché sur des chemins sûrs”, a conclu M. dos Santos.
Agé de 76 ans, M. dos Santos a régné d’une main de fer sur l’Angola de 1979 à 2017. Malade, il ne s’est pas présenté l’an dernier aux élections générales et a cédé la tête du pays à son ancien ministre de la Défense Joao Lourenço.
Mais il a conservé jusqu’à samedi la direction du tout-puissant MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance en 1975.
Les délégués du MPLA doivent à la mi-journée formellement élire M. Lourenço, 64 ans, à sa succession.
La transition entre les deux hommes a été émaillée de tensions inattendues. Le nouveau président a ainsi méthodiquement écarté les proches de M. dos Santos, dont les membres de sa famille, de la tête des institutions et des entreprises publiques.
“Cette année de lutte est derrière nous”, a lancé samedi l’ancien président à son successeur.
Joao Lourenço a promis de lutter contre la corruption et de remettre sur pied l’économie du deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, qui ne s’est toujours pas remis de la dégringolade des cours de l’or noir en 2014.
AFP