Initiée, sur saisine d’un citoyen, la présente vérification financière avait pour but de s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de recettes et de dépenses. Mais aussi, des actes d’administration et de gestion des exercices 2018, 2019 et 2020.
Selon le rapport du Bureau du Vérificateur général, les irrégularités financières relevées, durant ces trois années d’exercice, au sein de l’Agence Nationale de Développement des Biocarburants (ANADEB), s’élèvent à 20,53 millions de Francs CFA. Arrivé à la tête de l’Agence en 2021, Mr Abdoulaye Kaya, actuel directeur général de l’ANADEB, n’est pas concerné par cette gestion, jugée « calamiteuse ».
« Le montant total des irrégularités financières s’élèvent à 20.533.671 Francs CFA », résume le rapport du Bureau du Vérificateur général. Selon lui, c’est suite à une saisine d’un citoyen que le Bureau du Vérificateur général a initié la présente vérification financière. Avec, à la clé, les résultats que nous connaissons : des irrégularités financières, estimées, en trois années d’exercice, à 20,53 millions de Francs CFA.
Si, au départ, l’objectif de la présente vérification était de « s’assurer de la régularité et de la sincérité des dépenses, ainsi que des actes d’administration et des gestion », elle a montré sa nécessité.
Irrégularités administratives
Aux irrégularités financières, s’ajoutent des irrégularités administratives. Il s’agit, notamment, des dysfonctionnements du contrôle interne.
Dans son rapport, le Bureau du Vérificateur général invite le président du Conseil d’Administration de
l’ANADEB, à veiller à la tenue régulière des sessions ordinaires du Conseil d’Administration. Et le directeur général, à respecter la composition des commissions de réception, conformément, à la réglementation en vigueur ; de faire certifier les factures des dépenses de la régie par le comptable-matières.
Le Bureau du Vérificateur général a, en outre, recommandé au directeur général d’éviter le fractionnement des dépenses.
Quant à l’agent-comptable, poursuit le Bureau du Vérificateur général, il doit établir les comptes de gestion de l’établissement. Avant de les faire certifier.
Le régisseur d’avances doit, lui aussi, éviter de payer les factures non certifiées, par le comptable-matières.
Enfin, recommande le Bureau du Vérificateur général, le « contrôleur financier et l’agent-comptable doivent veiller au respect de l’imputation budgétaire ».
Oumar Babi
Source : Canard Déchainé