Depuis qu’elle est intervenue devant le Conseil de sécurité, cette jeune Malienne de 37 ans, menacée de mort, n’ose plus rentrer chez elle. Coupée de sa famille, elle mène son combat en faveur des droits humains notamment à Genève
«Diffamation, calomnie et haute trahison.» Depuis qu’elle est intervenue devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York par visioconférence à partir du siège de la force onusienne Minusma à Bamako sur invitation de la présidence japonaise le 27 janvier dernier, Aminata Dicko est traquée, houspillée, menacée de mort même. Les réseaux sociaux sont impitoyables. On l’accuse de «collaborer avec l’ennemi», la France, d’«être utilisée par les Occidentaux» et de «détruire le Mali». Preuve qu’elle a touché juste, le ministre malien des Affaires étrangères en personne, Abdoulaye Diop, cherche à saper sa crédibilité. Les gendarmes ont débarqué chez elle, menaçant son mari et choquant ses trois enfants. Elle a dû quitter clandestinement sa famille et son pays pour des raisons de sécurité.
A Genève elle affirme plus que jamais son combat pour la justice équitable au Mali. Une justice qui pourrait passer par la cour pénale internationale
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