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Amidou Yanogo, auteur du livre “Des roses et des épines” : “Ce recueil de poèmes est une partie de moi-même”

Détenteur d’une maitrise en lettres décrochée à la Faculté des Lettres, des langues et des Sciences du Langage de Bamako, le jeune poète, Amidou Yanogué, est membre de plusieurs regroupements littéraires dont le Mouvement estudiantin pour la promotion de la littérature africaine (Mepla), les Jeunes esprits de la littérature malienne (Jelma). Epris de l’écriture et notamment la poésie, Amidou Yanogué fait partie de cette nouvelle génération d’écrivains qui émerge au Mali ces derniers temps. Son tout premier ouvrage ” Des roses et des épines ” vient de paraitre chez Innov Editions. Un recueil de poèmes dans lequel la tristesse affronte l’allégresse et le bien côtoie le mal. L’auteur a bien voulu nous le décortiquer dans l’entretien qui suit.

Aujourd’hui-Mali : Bonjour, pouvez-vous nous présenter votre ouvrage ?
Amidou Yanogué : Quand vous me demandez de présenter mon livre je répondrai tout simplement qu’il est une partie de moi-même. Cette réponse semble laconique, n’est-ce-pas ? Pourtant c’est la seule manière pour moi de présenter mon livre. Le reste me semble une explication tronquée de ce recueil de 60 pages. Pour reprendre les mots de mon préfacier, Serge, il dit : “Des roses et des épines “est un savant mélange de toutes les émotions qui gravitent autour de la gent humaine… “. Je me vois parfois comme coauteur de ce livre si tant est que mon inspiration est puisée dans la source que je voudrais appeler “la misère et la joie humaine”. Je ne fais que refléter l’image de ce que je vois et sens.
Je vous disais tantôt que ce bouquin est une partie de moi-même car j’avais couvé depuis la tendre enfance le rêve de partager aussi bien avec le monde littéraire que le monde extra littéraire mes émotions. Cette passion d’écrire vrombit en moi depuis des lustres. “Des roses des épines” est en quelque sorte la réalisation d’un rêve. Dans ce recueil, les titres entretiennent une solide relation. La mélancolie et le bonheur s’alternent ; le bien et le mal y cohabitent.
“Des roses et des épine “, un mélange du bien et du mal dans un même titre, Pourquoi ?
Ce choix pour le titre d’un ouvrage n’a rien de fortuit. Au début, je voulais donner comme titre à ce recueil “Melancolia”. Je n’apercevais pas le côté “Rose” de ce recueil. Je croyais avoir peint un tableau sombre, mais c’est après que j’ai su que j’avais aussi peint un tableau à la fois lustre et sombre. Il m’a semblé que ce titre cadre bien avec le contenu. C’est aussi une autre raison qui m’a motivé à garder ce titre.
Au fil des poèmes et des vers, nous remarquons que l’espoir est peu chanté … êtes-vous un poète désespéré ?
Loin s’en faut ! Je suis optimiste. Je reprends une autre citation du préfacier à propos de ce recueil : “L’auteur (de ce recueil) n’est pas pessimiste pour autant car au milieu de son indignation face à ces catastrophes, il injecte toujours un brin de lumière pour maintenir cette fibre d’espoir nécessaire à tout être humain qui veut faire face à ses démons internes et externes”.
Quel est le message que vous voulez faire passer par “Mines d’or” ?
Le message que je voudrais faire passer n’est autre que d’attirer l’attention de tout un chacun sur la situation alarmante causée par les mines d’or traditionnelles. Vous n’êtes pas sans savoir que les classes se vident inexorablement. Les jeunes abandonnent leurs études pour se diriger vers ces mines et en croyant se construire un avenir faste, ils font progresser la courbe de l’ignorance si tant est que la jeunesse est fer de lance de tout développement. Et si cette jeunesse manque de savoir-faire et d’instruction, que peut-on attendre d’elle ? Voilà en quelques mots ce que je voudrais exprimer.
“Adieu” un message dénonciateur ou de conscientisation ?
Avec le titre “Adieu”, je voudrais mettre en garde mes frères et sœurs qui, épuisés d’essuyer des quolibets de tous genres, tentent l’émigration clandestine afin de se tailler un rang plus élevé dans la société. Ne pas avoir un emploi de son rêve n’est pas une mer à boire. Qu’ils gardent l’espoir et qu’ils travaillent ici. Incha Allah, la tendance sera reversée.
Pourquoi le choix de la poésie pour votre premier ouvrage ? Est-ce votre genre littéraire de prédilection ?
Parce que c’est par elle (poésie) que j’ai pu absorber l’écriture. Pour la petite histoire, quand je faisais mes premiers coups d’essais au premier cycle, c’étaient des poèmes. Et depuis lors, j’ai gardé cet amour pour la poésie. Pour ce qui concerne ma préférence en matière de genre, sur ce point je suis un peu lunatique. J’aime la poésie tout comme les récits et l’essai.
Avez-vous d’autres projets d’écriture ?
J’ai plusieurs manuscrits de genres divers que je compte publier au moment opportun. Comme le dit un dicton chinois : “Tout voyage de mille pas commence par un” et “Des roses et des épines” est mon premier pas dans le monde de l’écriture.
Quel sera votre dernier mot ?
Je lance un appel à tous mes frères et sœurs qui veulent embrasser l’écriture d’être fermes et patients et d’éviter surtout la bassesse dans l’art. Comme le dit Boileau : “Soyez simple avec art et sublime sans fard”.

Réalisée par Youssouf KONE

 Aujourd’hui-Mali

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