L’Organisation de la coordination humanitaire en Afrique (OCHA) a tenu, le lundi dernier dans ses locaux, une conférence de presse animée par la coordinatrice humanitaire pour le Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe. Objectif ? Faire le bilan de ses différentes interventions effectuées cette année et décliner son plan sur les besoins humanitaire qui aura lieu en janvier prochain.
Présente au Mali depuis 2012, l’OCHA coordonne les activités des différents acteurs humanitaires avec leurs partenaires et l’Etat malien. Elle (OCHA) intervient sur la situation humanitaire dans le pays marqué par : la persistance de la crise sécuritaire aggravant les atteintes à la protection des civils et la vulnérabilité de populations vivant dans les zones affectées, la détérioration de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition par endroits et le financement toujours insuffisant.
Ainsi, les violences liées aux conflits engendrent de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire…
Selon la coordinatrice humanitaire pour le Mali, Mbaranga Gasarabwa, de plus, les violences viennent aggraver l’insécurité alimentaire et nutritionnelle jadis causée par les aléas climatiques défavorables et les faibles opportunités socio-économique. « Dans la région de Mopti, par exemple, 20 pour cent des villages n’ont pas ou ont peu cultivé cette année. Ce contexte ne fait qu’accroitre la vulnérabilité des populations. A début de l’année 2019, nous estimons à 3,2 millions les personnes ayant besoin d’assistance humanitaire cependant, en août, leur nombre a atteint 3,9 millions de personnes », a-t-elle précisé. Elle ajoute : « L’augmentation des besoins humanitaires… 650000 sont en insécurité alimentaire sévère, 2,9millions à risque, entre juin et aout les projections indiquent qu’au moins 1,1 millions de personnes seront sévèrement touchées et 3,7 millions seront à risque. Selon les résultats de l’enquête SMART, sur la situation nutritionnelle, en septembre 2019, 15,3 pour cent cas sont aigue à Ménaka … concernant des mouvements de population, le pays compte environ 199000 personnes déplacées internes dont plus de 100000 nouveaux déplacements cette année ».
Ce chiffre de personnes déplacées internes, poursuit-elle, n’a pas été atteint depuis 2014. Pour l’éducation : 1217 écoles fermées en novembre 2019 qui touche plus de 365000 enfants. (Cluster éducation)… 23 pour cent des postes de santé ne fonctionnent pas dans les zones affectées par les conflits…
La cheffe du bureau d’Ocha, Mme Ute Kallies, a souligné que son organisation est mandatée à assurer avec une stratégie soutenant de tous les acteurs humanitaires pour avoir accès à la population qui sont vulnérable : « L’accès n’est pas seulement les humanitaires vers la population mais aussi la population vers les services sociaux de base ». Leur stratégie ? Mme Ute Kallies explique : « Acceptante (faire comprendre à la population ceux qu’elles font) ; la recevabilité (rendre compte à la population et les inter-acteurs de ceux qu’elles ont pu faire) ; la formation (avec les militaires et les acteurs sur place) ; la réunion des coordinateur avec les acteurs ( avec les acteurs pour mener une activités dans une zone…), car Ocha est aussi mandaté à négocier l’accès avec tous ceux qui sont en contrôles de certains terrains y compris les groupes armées signataires ou non signataires».
Pour sa part, le représentant de l’OMS, Jean pierre Baptise, dira : « Au niveau des dix régions du Mali, nous avons des médecins qui sont recrutes localement par OMS, leur recrutements est base à la direction régionale de la sante pour affilie et renforce la partie nationale… ».
Cependant, l’Organisation de la coordination humanitaire en Afrique (OCHA) pourra-t-elle relever son défit d’assistance humanitaire auprès de 3.9 millions de personnes en besoins ? Sur les 320 millions de dollars recherches, 160 millions de dollars ont été mobilisé, soit 50% de non couvert, à travers son plan de besoins humanitaire pour l’année prochaine.
Hawa Sy Savanè
(Stagiaire)
Source: L’Aube