Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Ag Mohamédoun : « Nous sommes inscrits dans la dynamique d’une République du Mali laïque »

Au lendemain de l’élection présidentielle malienne, le leader de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA) a choisi de s’exprimer sur la donne politico-militaire dont il faut désormais tenir compte.

Le Comité du Conseil de sécurité de l’ONU a mandaté fin 2017 un groupe d’experts chargé d’enquêter et de recueillir des informations pouvant servir à désigner et sanctionner les personnes ou entités qui, par leurs actes, violent, entravent, menacent la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé en mai 2015 puis en juin 2015 par la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), la Plateforme (groupes armés progouvernementaux) et l’État malien pour mettre fin au conflit dans le nord du pays, qui avait éclaté au début de l’année 2012.

Depuis sa signature, la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger accuse un retard conséquent qui a poussé le Conseil de sécurité à adopter un régime de sanctions contre les individus entravant son application, mais ses sanctions n’ont à ce jour pas été effectives. Le groupe d’experts, qui a durant cinq mois sillonné le pays afin de consulter un large éventail de parties prenantes, a rédigé ses conclusions dans un rapport qui a été rendu public mardi dernier. Dans ce rapport, les experts disent avoir recueilli des informations qui démontreraient « que des membres des groupes armés signataires et des factions dissidentes étaient impliqués dans des attaques dirigées contre les forces armées et de sécurité maliennes et dans la criminalité organisée, et qu’ils menaçaient de recourir à la violence pour être inclus dans l’accord, compromettant ainsi indirectement son application », et que « certains membres des groupes armés qui coopèrent à l’application de l’accord étaient impliqués dans des activités terroristes », notamment dans plusieurs attaques qui ont ensuite été revendiquées par le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans).

Ces observations des experts ramènent sur la table la question des liens parfois étroits qu’entretiennent les groupes armés signataires de l’accord de paix avec les mouvances terroristes et la nécessité de mettre en place des sanctions réellement effectives. Fait inédit, le rapport cite nommément des personnes ou entités considérées comme responsables et donc potentiellement sanctionnables par le Conseil de sécurité. À l’instar de Mohamed Ousmane Ag Mohamédoun, leader de la CPA (Coalition du peuple pour l’Azawad), faction politico-armée dissidente de la CMA, accusée d’avoir « très activement contribué à retarder la mise en œuvre de la paix et la réconciliation » dans les régions de Tombouctou et Gao et dont le chef d’état-major, Alkassoum Ag Aboulaye, aurait, selon le rapport des experts, participé à plusieurs attaques revendiquées par le GSIM. La CME (Coordination des mouvements de l’entente), une coalition formée de dissidents des groupes signataires dont la CPA fait partie, aurait, toujours selon le rapport, menacé de recourir à la violence pour garantir leur inclusion dans l’accord de paix d’Alger. Mohamed Ousmane Ag Mohamédoun a accepté de s’entretenir avec le Point Afrique pour s’expliquer sur ces accusations qu’ils jugent « surprenantes » mais non fondées.

Le Point Afrique : Le rapport final du Groupe d’experts indépendants de l’ONU sur le Mali à l’intention des membres du Conseil de sécurité pointe du doigt le rôle de certains groupes armés parmi lesquels la CPA, qui serait impliquée dans des activités terroristes. Qu’en est-il exactement ?

Mohamed Ousmane Ag Mohamédoun : Vous savez, nous sommes en total déphasage avec ces concepts, ces visions de terrorisme ou de proximité avec le terrorisme. Nous avons notre histoire, nous avons d’abord été un mouvement de libération séparatiste. Avec la signature des accords de Ouagadougou, nous avons officiellement et solennellement renoncé à l’indépendance, de même, ceux qui avaient l’ambition d’installer la charia dans le pays ont aussi renoncé. Nous nous sommes inscrits dans la dynamique d’une République du Mali laïque. Les incohérences de certains responsables du MNLA à l’époque nous ont amenés à créer la faction dissidente du CPA et c’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à Alger pour négocier un statut pour les régions de l’Azawad. Après huit mois de négociation, nous avons compris qu’il n’y aurait pas meilleur document que cet accord et nous avons pris l’engagement de le signer le 15 mai 2015. Mais, en le signant, nous sommes devenus des ennemis, on a créé des oppositions. Maintenant que certains de nos opposants racontent que nous coopérons avec les terroristes, ils sont libres de dire ce qu’ils pensent, c’est de bonne guerre ! Mais notre position est claire et officielle, nous n’avons pas une histoire commune avec ces milieux terroristes.

Vous réfutez donc ces accusations ?

Je pense qu’il faut plutôt chercher du côté de ceux qui ont une histoire avec les terroristes, ceux qui ont été dans leur rang, ce sont eux qu’il faut interroger pour voir quel est leur lien aujourd’hui. Maintenant, si un enquêteur de l’ONU tend son micro à ceux qui ne sont pas d’accord avec notre engagement le 15 mai 2015 en signant la paix, à ceux qui ne sont pas d’accord avec nos positions, dans notre région à Tombouctou, précisément à Soumpi, où notre présence dérange certains séparatistes et certains mouvements, ils vont raconter ce qu’ils veulent. Ils diront que nous sommes le mal, le plus grand des démons. Mais il faut être aveugle pour ne pas voir la clarté et la visibilité de notre position, nous défendons les droits de nos populations, nous n’avons pas d’autre agenda et personne dans nos rangs et en notre nom n’a commis des actes terroristes.

Pourtant, des informations jugées crédibles par ces experts, recueillies auprès de sources indépendantes, indiquent que votre chef d’état-major, Alkassoum Ag Abdoulaye, a participé à plusieurs attaques revendiquées par le GSIM, dont deux attaques contre un camp des forces armées maliennes qui ont fait 19 morts.

Le colonel Alkassoum, chef d’état-major de la CPA, est un homme qui a fait ses preuves en termes de sincérité dans sa collaboration aussi bien avec les partenaires internationaux que les Famas. Les accusations portées contre lui dans ce rapport ne sont pas fondées, je ne sais pas auprès de qui les enquêteurs ont eu ses informations et tout dépend des personnes qu’ils ont contactées. En tout cas, je peux vous dire qu’ils ne sont pas venus nous voir pour parler avec nous. Un moment donné, effectivement, des acteurs de la Minusma sont venus nous voir, je ne sais pas si ce sont les mêmes personnes que ces enquêteurs. Ils voulaient visiter nos magasins d’armes, à leur surprise j’ai accepté, apparemment ils s’attendaient à ce que je refuse. Je leur ai montré mes armes, elles sont conventionnées, j’ai des mortiers, j’ai des 14,5, des PK7… Je n’ai rien caché et nous leur avons tenu les mêmes propos sur notre position. Ceux qui disent que le colonel Alkassoum est un terroriste, qu’ils viennent confronter leurs idées. C’est pourquoi je ne veux pas trop commenter des hypothèses tirées de sources confidentielles qui ont dit ceci ou cela. Ce qui dérange, c’est que nous avons signé l’accord le 15 mai et toutes nos positions rigoureuses contre l’exclusion des Maliens de cet accord. La CPA a été le fer de lance et le défenseur de tous ceux qu’on a tenté de léser et d’écarter dans cet accord, je peux vous dire que ça ne nous a pas créé que des amis. Nous avons des ennemis parmi certains mouvements, mais aussi des ennemis politiques qui sont capables d’inventer tout, mais nos rapports et engagements sont clairs, aussi bien avec les partenaires internationaux que nationaux.

Qui sont ces gens que vos positions dérangent ?

Ces gens vous les trouvez particulièrement au sein de la CMA que nous avons quittée pour signer l’accord le 15 mai, mais il n’est pas exclu qu’il y en ait aussi au sein de la Plateforme, il n’est pas exclu aussi que des ministres pro-CMA aient été consultés par ces enquêteurs

Selon nos informations, vous avez collecté des fonds pour faire libérer des personnes soupçonnées de terrorisme, arrêtées par la force Barkhane et incarcérées à Bamako. Pour quelle raison ?

Je ne suis pas surpris d’entendre cela. Dans nos régions et particulièrement dans la région de Tombouctou, il y a de petits individus dont je tairai le nom, qui sont en quête de popularité, qui sont désavoués d’un point de vue politique, dont la légitimité est contestée et qui n’ont pas trouvé mieux pour exister que de tomber sur des populations fidèles à leurs opposants politiques pour essayer de les amener à les craindre et à se soumettre à eux, afin de se créer cette légitimité qui leur manque. Ces gens s’en prennent à des innocents, ils vont voir Barkhane, ils disent aux Français que X est un terroriste, pour le faire arrêter. Alors, quand ces personnes innocentes sont arrêtées, je n’ai pas besoin de collecter de l’argent pour les faire libérer. Au nom de ma responsabilité, des gens que je représente et de mes engagements dans l’accord, c’est un devoir pour moi de faire des démarches pour qu’il retrouve la liberté.

Donc, pour vous, ces personnes arrêtées sont innocentes ?

Bien sûr ! Le fait que ces gens qui ont des problèmes politiques soient désavoués par la population, s’en prennent à des innocents pour les faire passer pour des terroristes, s’en prennent à des marabouts intègres, qui sont plus utiles qu’eux à la société, les dénigrent et utilisent les forces internationales, que je respecte, en dit long sur eux. Ce n’est pas la première fois qu’ils ont tenté de manipuler Barkhane pour qu’elle tombe dans l’amalgame. Barkhane a arrêté des gens, sur la base d’information mensongère, à cause d’eux, mais peu de temps après Barkhane les libère. Ils ont fait arrêter des dizaines de personnes, certaines que je connais, d’autres que je ne connais même pas, vous savez maintenant pour quelle raison fondamentale. Mais ce qui est important aujourd’hui, c’est que Barkhane a compris qu’il y a des gens qui sont en train de les utilisées dans leur mission de lutte contre le terrorisme pour générer de la peur, de la panique chez les populations afin qu’elles les rejoignent. Des personnes sont arrêtées et, dans les 48 heures, ces personnes retournent dans leur campement au détriment des personnes qui les avaient dénoncées. Nos populations sont trop dignes pour courber l’échine devant des petits individus comme ça. J’en profite d’ailleurs pour féliciter l’opération Barkhane pour toutes les fois où j’ai été témoin du fait qu’elle n’est pas tombée dans cette confusion et cet amalgame.

Comment expliquez-vous néanmoins les liens, parfois étroits, qui existent entre les terroristes et les groupes armés ? L’ONU, la communauté internationale s’en sont fait l’écho à de nombreuses reprises.

Ce que je peux vous dire, c’est que tout ce passé est dans ces communautés dont je parlais ; les courants séparatistes, c’est dans ces communautés ; les courants djihadistes, c’est dans ces communautés ; tout ce qui arrive, c’est par rapport aux mêmes communautés. Ce sont des vases communicants, maintenant jusqu’où ça peut aller, jusqu’où ça s’arrête, ça ce sont des choses que moi je ne maîtrise pas, parce que les personnes que je représente et moi n’appartenons qu’à un seul courant, à un seul vase et nous n’avons jamais appartenu à ce courant-là. Il faut poser la question à ceux qui ont une histoire avec ces mouvements, qu’ils soient islamistes ou terroristes. Nous, nous n’avons jamais lorgné de ce côté, quand bien même nous sommes des musulmans fervents, de grands conservateurs par rapport à notre islam tel qu’il est dit dans notre Coran et dans la sunna de notre prophète, nous sommes restés dans notre conservation, dans nos valeurs, dans lesquels nos parents ont vécu et dans lesquels nous vivons depuis.

Le rapport des experts indique aussi que vous avez « très activement contribué à retarder la mise en œuvre de la paix et la réconciliation dans les régions de Tombouctou et Gao » et que des factions dissidentes comme la vôtre ont menacé de recourir à la violence pour être inclus dans l’accord. Dans le rapport, il est dit que la CPA et la CME entravent le processus de paix, votre nom est nommément cité dans ce rapport, craignez-vous les sanctions de l’ONU ?

Vous savez, nous croyons à la sincérité de nos actions, nous croyons également en ces grands acteurs qui ont été témoins de ce que nous avons posé comme acte qui n’est pas ce qu’on raconte sur nous. Ils parlent d’entraves, ils disent que la CME pour son inclusion utilise la violence. Moi, je remercie le Conseil de sécurité d’avoir reconnu que tout ce que l’on a fait pour le mouvement jusqu’à aujourd’hui, nous l’avons fait uniquement pour notre inclusion et pas pour autre chose. Maintenant, quand ils disent que nous avons recours à la violence, nous n’avons pas encore, que je sache, fait couler le sang de quelqu’un, nous avons fait des démonstrations pour nous opposer, comme la dernière fois où nous avons encerclé la ville de Gao, car il n’était pas question que le MOC se mette en place sans les fils de Gao, sans les populations de Gao, sans nous. On n’a pas tiré une balle, nous avons assiégé à un moment donné des assemblées régionales pour exprimer notre refus de voir les autorités intérimaires installées sans nous, c’est un droit qui nous revient, qui est garanti dans l’accord. Vous savez, même au niveau de la communauté internationale, il y a des gens qui sont convaincus que le fait d’avoir signé l’accord ne vous donne pas tous les droits, souvent on vous dit même : « Créez le rapport de force. »

Considérez-vous qu’au Mali, pour se faire entendre ou être pris en compte, il faut avoir recours à la force ?

Tout à fait, nous avons été contraints d’utiliser ce rapport de force pour avoir un droit qui aurait dû être garanti par le seul fait que nous sommes signataires de l’accord. Normalement, on ne devrait plus avoir besoin d’utiliser une arme lourde et menacer pour que l’on applique, avec nous, un accord que nous avons signé. Mais, quand on nous dit que nous n’avons pas ce droit et que d’autres nous chuchotent que nous ne faisons pas le poids, que nous n’existons pas, que nous ne représentons rien, alors nous sommes obligés de montrer que nous représentons quelque chose. C’est tout ça que nous avons vécu et que nous continuons de vivre parce que ce n’est pas fini.

Jusqu’où la CPA ainsi que la CME, la coordination dont vous faites partie, sont prêtes à aller pour obtenir une totale inclusion dans l’accord de paix d’Alger ?

Vous savez, pour l’instant, jusqu’où on peut aller, ça, c’est le point d’interrogation. Mais nous n’accepterons jamais d’être exclus de la mise en œuvre de l’accord, quand je dis « nous », je parle de nos populations, je parle des hommes armés que nous représentons. À Gao par exemple, pour le MOC, il a fallu qu’on aille en autodéfense par rapport à nos droits, que l’on fasse une démonstration de force pour empêcher que le MOC de Gao s’implante sans nous, et même si les autres mouvements ont tenté de compliquer les choses en disant « non, ça doit être donné à la CMA et à la Plateforme », ça nous a permis d’obtenir notre quota, 175 hommes, c’est un exemple parmi tant d’autres. On est dans une logique d’autodéfense de perpétuel combat pour notre inclusion alors que ça ne devrait même pas être nécessaire, parce que nous sommes signataires de l’accord. On ne peut pas nous mettre sous la tutelle de décision prise par d’autres, nous sommes chez nous. Maintenant, où nous allons aller dans la violence pour défendre et garantir ça, point d’interrogation ! Mais je suis sûr que le jour où nous serons obligés de nous faire violence, les gens parleront à notre place pour dire que nous avons raison.

Vous étiez, il y a encore quelques mois, très critique sur le bilan du président IBK récemment réélu concernant l’accord de paix d’Alger. Qu’attendez-vous du chef de l’État qui n’a pas su vous inclure dans la mise en œuvre de l’accord ces trois dernières années ?

En effet, ce manque d’inclusivité nous l’avons dénoncé en avril dernier et nous l’avons réaffirmé lors de notre congrès à Tin-Aoueker dans la région de Gao, les 28, 29 et 30 avril dernier, et je crois que le président IBK a entendu cela. Nous avons évolué, nous avons pris des positions politiques et c’est à partir du second tour de l’élection présidentielle que les discussions ont beaucoup avancé et nous avons eu l’impression, le sentiment, que le président de la République, pour ce nouveau mandat, va changer sa façon de collaborer avec nous, il va changer sa perception de l’inclusivité. Nous avons suivi ses déclarations où, dans certains de ces propos, il dit qu’il tient à ce que beaucoup de choses se fassent de façon inclusive.

Quelle était la teneur de ces discussions et quels engagements fermes avez-vous reçus du président pour avoir ce sentiment ? Ne craignez-vous pas que ces promesses de campagne ne soient pas tenues ?

Je ne peux pas vous en dire plus concernant ces discussions, je préfère garder une certaine réserve sur ces questions, mais ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes assez rassurés pour croire que, dans ce prochain quinquennat, les choses vont changer, je ne peux pas en dire davantage.

Je sais pertinemment que faire une promesse est une chose et que la tenir en est une autre, je suis conscient que tous les politiciens quand ils veulent se faire élire vous promettent tout, mais notre sentiment est que ce qui nous a été dit va au-delà des promesses. Nous ne sommes pas des acteurs à qui l’on peut faire croire de belles paroles et rien ne se passe. Je peux vous assurer qui si, dans le futur, nous avons l’impression qu’on nous a traînés dans la farine, nous le ferons savoir et à n’importe quel moment du mandat, même dans les mois prochains. Si nous avons l’impression que les promesses ne sont pas tenues, nous le dénoncerons.

Certains avancent que la CME fait office d’intermédiaire gouvernementale, que répondez-vous à cela ?

Comme je vous le disais précédemment, c’est de bonne guerre, à un moment donné, on disait la Plateforme est un intermédiaire gouvernemental et pourtant la Plateforme dans plusieurs cas a été la partie la plus malheureuse de ce processus, on a aussi dit le HCUA ou même la CMA sont des partenaires de l’Algérie et pourtant on a vu que l’Algérie a été souvent très dure avec la CMA, on a aussi dit que le MNLA est le fils de la France et pourtant on a vu comment ont tourné les relations entre la France et le MNLA, donc aujourd’hui quand les gens disent que la CME est le bras du gouvernement, moi ça me fait rire, nous ne sommes le bras de personne, nous sommes un acteur du processus qui discute, qui comprend et qui essaie de faire des compromis. Ce gouvernement est notre gouvernement puisque nous sommes dans la République du Mali, mais en même temps c’est notre partenaire dans l’accord que nous avons signé. Nous allons discuter, nous dirons « oui » quand c’est nécessaire et nous dirons « non » catégoriquement quand il faut dire « non ».

Quel grand dossier prioritaire devrait traiter le chef de l’État, selon vous à l’aune de ce nouveau mandat ?

Je pense que la révision de la Constitution en fait partie, c’est quelque chose de très important qu’il va falloir prendre à bras le corps, il va falloir revenir sur la question, amener le débat sur la table, amener tout le monde à un consensus autour de cette question, faire un maximum d’effort. Le président va devoir ramener cette question sur la table et engager un débat avec tous les Maliens. Il faudra que les questions qui font l’objet de dissension soient enlevées, pour nous rassembler un maximum autour de ce qui nous unit, afin d’établir une Constitution qui reflète nos évolutions politiques, sociales, culturelles, religieuses et même démographiques, parce que nous sommes devenus une grande nation désormais.

OLIVIER DUBOIS

Le Point

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance