Selon des révélations de l’ONU, une frappe aérienne de l’Otan dans la province du Helmand, dans le sud du pays, mardi 27 novembre, a mal tourné et s’est soldée par la mort de 23 civils, en majorité des femmes et des enfants pris au piège d’un assaut lancé contre les talibans.
Le drame s’est produit dans le district de Garmsir, l’un des bastions de l’insurrection talibane et théâtre d’une longue bataille entre les insurgés et les forces de la coaltion entre 2008 et 2011.
Selon l’Otan, ce 27 novembre, les talibans ont ouvert le feu sur les troupes internationales déployées au sol avant de se réfugier dans un bâtiment. Devant la menace, les soldats occidentaux ont demandé un soutien aérien. Il est arrivé une heure plus tard. Ces frappes aériennes d’au moins un hélicoptère de combat ont détruit une grande partie du bâtiment et tué la plupart de ses habitants.
Hausse de la violence
Deux enquêtes sont ouvertes, d’un côté par l’ONU et de l’autre par l’armée américaine, qui dirige la mission de l’Otan en Afghanistan. Qui est responsable ? Les militaires qui ont décidé de cette opération savaient-ils que l’immeuble était habité ? On l’ignore encore.
De manière générale, les Nations unies s’inquiètent d’un niveau de violence sans précédent. Près de 650 civils ont été tués dans le pays depuis le mois de janvier, le bilan le plus lourd qu’aient connu les Afghans depuis 2009.
RFI