Après Paris et Berlin, au tour de l’Union européenne de s’inquiéter d’un éventuel accord entre le Mali et le groupe de sécurité privé russe Wagner. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est en effet brièvement exprimé sur le sujet, ce mardi 21 septembre 2021 à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
S’il a utilisé le conditionnel, indiquant « autant que je sache, aucune décision n’a encore été prise », Josep Borrell a néanmoins été très clair : « Il semble que les autorités de transition discutent de la possibilité d’inviter le groupe Wagner à opérer dans le pays. Nous savons bien comment ce groupe se comporte dans différentes parties du monde, cela affecterait sérieusement la relation entre l’UE et le Mali. »
L’Union européenne active, notamment via la mission EUTM dans la formation des forces armées maliennes depuis 2013, rejoint ainsi la France et l’Allemagne pour faire pression sur les autorités maliennes. Paris et Berlin ont prévenu qu’un recours au groupe Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants remettrait en cause leur engagement militaire.
De passage ce lundi à Bamako, la ministre française de la Défense, Florence Parly, a confirmé la détermination de la France à poursuivre son engagement. Son homologue malien, le colonel Sadio Camara, qui a indiqué que la réduction de la présence militaire française au Mali « obligeait à tout envisager pour sécuriser le pays » a néanmoins confirmé « qu’aucun acte n’a été posé avec Wagner ».