Attendu encore une fois ce mardi, 19 novembre, 2013 pour être entendu, le Général Amadou Haya Sanogo aura manqué au rendez- vous et, le juge Karembé devra t – il attendre pour autant et prendre son mal en patience? Jamais dans les annales judiciaires, aucun autre justiciable qui plus que Sanogo n’aura récusé un juge! Toute chose qui frise le paradoxe et pour cause, celui là même qui a maladressement imprimé sa marque dans l’histoire douloureuse de notre pays, boude la justice en refusant de comparaître, cela, malgré le mandat d’amener décerné contre lui.
Raison évoquée par l’intraitable Sanogo: je suis un ancien président! Effet d’une ignorance éblouissante, car le titre du président n’est acquis qu’à ceux qui ont été élus. À supposer même qu’on le lui aurait octroyé sous peine de vérification, nul ne saurait être au – dessus de la loi. C’est d’ailleurs lui Sanogo, à son apogée, qui promettait la tolérance zéro au peuple. Aussi, l’histoire retiendra t- elle que le Général Moussa Traoré, également général de corps d’armée au sommet de sa gloire et de surcroit véritablement Ancien Président, n’a nullement rechigné comparaitre devant une juridiction, allant jusqu’à mettre une trêve à la sempiternelle question de qui a tiré, qui adonné l’ordre de tirer.
L’homme a préféré endossé toutes les charges et sommé la cour de disculper tout son commandement militaire. A la suite de quoi, il fut embastillé pendant une dizaine d’années avant de se voir offrir une retraite méritée sur les berges du Niger dans la cité verte de Djikoroni para. En cela, on reconnait un chef, un vrai. On n’est pas General, pardon, Ancien Président pour avoir la trouille de la justice, sa propre justice. Qu’en sera-t-il de la C PI au cas où celle-ci voudrait bien y fourrer son nez ? Quand on sait qu’un Ancien vrai Président s’y trouve depuis peu pour répondre de ses actes.
Ceci étant, pourquoi donc Sanogo mettrait – il son bâton dans les roues de la justice? Faiblesse, complaisance complicité ou abonnement gratuit au statut de l’impunité
En attendant, celui qui se prend pour un Ancien Président de la République l’aurait déjà fait savoir au Ministre de la Défense et des Anciens Combattants comme alibi à sa non comparution. Le Ministre, sans complaisance aucune, lui aurait répliqué ne répondre de rien s’il ne se présente pas dans le délai dont la prescription prend effet ce mercredi, 20 novembre, 2013. Va t- on donc vers une arrestation de l’homme? Vœux pieux qui pourrait être exaucé mais fortement dépendant d’une sortie de léthargie des autorités.
Source: Pays Emergent