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Affaire fibre optique: la vérité

Contrôle démocratique de la gestion de la Cité, à travers une interpellation des autorités sur les scandales qui troublent la Cité ou populisme primaire, sur fond de racolage politicien d’une chapelle coutumière de la dénonciation facile ? La publication par le Parena, le 17 mai dernier, d’un document qu’on a appelé révélation de nouveaux scandales ne relève ni du hasard ni d’une structuration rigoureuse et crédible.
Craignant un fiasco pour la marche du 21 mai après le retrait du PS-Yéleen Kura et du PRVM-Faso Ko, le Parena, à la recherche de viatique, en tentant d’amener les Maliens à sortir pour battre le pavé pour les besoins de sa cause, a puisé, dans son imaginaire, un catalogue de griefs censés fédérés contre le régime.

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Épiloguant sur de sempiternelles récriminations fumeuses, le parti de Tiébilé Dramé avait cru détenir le scoop de la saison en brandissant ce qu’il a appelé l’affaire de la fibre optique. Du chapelet de redondance, c’est la seule nouveauté. Sur quoi repose-t-elle ? Quelle est la consistance de la dénonciation du Parena quant à ce qu’il appelle le scandale de la fibre optique ?
Caressant la lourdeur bureaucratique dans le sens du poil, nous avons fait le pari de la patience d’investiguer auprès des services compétents du ministère de la communication en charge du dossier. Notre enquête nous a permis de remonter le fil afin de comprendre les imbrications (l’État étant une continuité), des différents projets, de démêler les prétendues duplications et d’avoir une idée du coût réel de cession et des conditions de la pose d’un kilomètre de fibre optique auprès des fournitures.
La présente note a pour objet d’éclairer l’opinion publique et les décideurs en réponse à certaines allégations du parti politique (le PARENA) parues dans la presse.

Le backbone national
Le développement des nouvelles technologies a rendu incontournable le passage à la fibre optique. Très en retard dans le domaine, au début de la décennie, le gouvernement a pris l’initiative de rattraper le train en complétant les chainons manquants du backbone national fibre optique.
Le backbone (littéralement épine dorsale) est le cœur de réseau, qui est également appelé réseau général. Le backbone est l’ensemble des supports de transmission et de commutation à partir du commutateur d’abonné ; il supporte la partie la plus importante du trafic avec une bande passante importante.
Le régime du président ATT avait donc choisi, pour ce faire, de passer à travers une combinaison de tronçons de réseaux de fibres optiques financés soit par des investissements privés (opérateurs de télécommunications), soit par des investissements publics (Gouvernement).
Conscient que, pour ce qui est du Nord et de l’Est du pays, les opérateurs de télécoms ne feront pas diligence (il s’agit des zones considérées a priori comme économiquement peu rentables) l’État du Mali, en 2010, a donc estimé qu’il était donc nécessaire de prendre l’initiative de la construction des tronçons manquants avec un financement public.
Les objectifs du Gouvernement d’alors étaient entre autres de :
-réaliser les chaînons manquants qui permettraient aux trois capitales régionales du nord du pays (Tombouctou, Gao et Kidal) d’être reliées au réseau national fibre optique (backbone national) et de connecter par fibre optique le Mali à trois des sept pays voisins avec lesquels il n’est pas encore interconnecté par le haut débit (Algérie, Niger, Guinée).
-éviter le doublement le plus que possible des infrastructures larges bandes en privilégiant le secours mutuel (les opérateurs ayant déjà posé la fibre optique sur les grands axes au sud) ;
-sécuriser les zones du Nord (objectif majeur du Gouvernement) puisque celles-ci n’étaient pas prioritaires pour les opérateurs privés de télécommunications.
C’est dans ce cadre que le régime du président ATT a initié et réalisé deux projets avec la société chinoise « Huawei ». Il s’agit de :
1°) le Projet de Modernisation du Réseau Optique et d’Information du Mali dont le contrat commercial a été signé le 02 juillet 2010 et l’accord de prêt ratifié le 30 juin 2011. Il consiste en :
-la mise en œuvre d’un réseau de fibre optique à Bamako interconnectant une trentaine de sites de l’Administration publique et des Collectivités avec des applications associées (vidéosurveillance, PTT, Télé présence, téléphonie IP, etc.) ;
-la construction d’un réseau de fibres optiques qui permet de connecter les principales localités sur les axes ci-après avec les applications associées. Il s’agit des axes : Gao—Bourem-Kidal—Tin Zaouatene— frontière de l’Algérie et Gao—Ansongo—Labezanga—frontière du Niger.
2°) Le Réseau Large Bande National du Mali dont le contrat commercial a été signé le 18 novembre 2011 et l’accord de prêt ratifié le 03 septembre 2014. Celui-ci concerne, en terme de backone, la pose de la fibre optique entre Sévaré – Douentza – Gao, Markala – Tombouctou, d’une part, et Bamako – Kourémalé, d’autre part.

Quid du Financement ?
C’est avec l’objectif de réaliser les chainons manquants du réseau optique national que le ministère en charge du secteur des télécommunications/Tic a initié avec la société Huawei le « Projet de modernisation du « Réseau Optique d’information du Mali » (d’un montant de 20 milliards de FCFA) financé par la Banque Import Export de Chine (CHINA EXIMBANK).
Le gouvernement d’alors a obtenu le financement, à travers la commission mixte Chino-malienne, tenue du 07 au 11 juin 2010, qui a adhéré à la volonté du Gouvernement en retenant le projet présenté par la Société Huawei comme l’un des projets prioritaires au même titre que le projet de l’Autoroute Bamako-Ségou.
C’est ainsi que par Lettre n° 813/MCNT-SG du 19 juillet 2010, le ministre de la Communication et des nouvelles technologies avait saisi son homologue de l’Économie et des Finances pour lui transmettre le contrat commercial signé le 02 juillet 2010 avec Huawei Technologie et l’étude de faisabilité dudit projet.
Au terme de deux mois de négociations, le Gouvernement du Mali et le Gouvernement chinois ont signé le 30 décembre 2010, une série d’accords de prêt (97 milliards de F CFA) et de don (5,25 milliards de FCFA) d’un montant cumulé de plus de 103 milliards de F CFA. Ces sommes, après recoupements, étaient, faut-il le rappeler, destinées au financement de la première phase de l’autoroute Bamako-Ségou, de la modernisation du réseau de fibre optique, du complément du troisième pont de Bamako et de la réalisation des études de faisabilité du campus universitaire de Kabala.
La signature de l’Accord de Prêt en ce qui concerne le projet modernisation proprement dit du réseau optique a eu lieu le 28 février 2011.
L’Assemblée nationale a ratifié l’accord de prêt le 30 juin 2011 (Loi N° 2011-044/du 26 juillet 2011) après son adoption par le Conseil des Ministres du 18 mai 2011 (décret N° 2011-472/P-RM du 29 juillet 2011).
Le marché a été approuvé par le Conseil des ministres du 10 aout 2011 (Décret N° 2011/506/P-RM) ; et le lancement officiel a eu lieu le 21 novembre 2011 à Gao.
Rappelons, avant de poursuivre, que le projet était initialement destiné à Bamako et aux régions de Gao et Kidal ou il était prévu :
1-la construction d’un réseau de fibre optique sur les tronçons Gao—Bourem-Kidal—Tin Zaouatene— frontière de l’Algérie (699 km environ) et Gao—Ansongo—Labezanga—frontière du Niger (216 km environ).
2-la mise en œuvre des applications ci-après :
2-1-un système de surveillance à Gao, Bourem, Kidal, Tin Zaouatene, Ansongo, et Labezanga. Toutes ces localités ci-dessus devraient être connectées par fibre optique au centre de surveillance de Gao (dont la première pierre a été posée le 21 novembre 2011).
2-2-un système de vidéoconférence (dans toutes les localités concernées)
2-3-un système de Trustar (PPT) ou « Talki Walki » (dans toutes les localités concernées).
Pour Bamako, il s’agissait concrètement de l’interconnexion des services des départements ministériels, les directions nationales et autres structures ou institutions de l’État, de collectivités, avec des applications associées)

La seconde phase
Selon les ingénieurs des services techniques de l’Amrpt et de l’Agetic, l’exploitation optimale de ce réseau ne pouvant se faire sans l’interconnexion avec le réseau national de fibre optique, le ministère en charge des télécommunications a signé le 18 novembre 2011 (avant la pose de la première pierre à Gao le 21 novembre 2011) avec la société Huawei le contrat commercial de la 2e phase du projet intitulé projet de « Réseau large bande national du Mali ».
Cette 2e phase devait permettre de relier le réseau ci-dessus indiqué au réseau national à partir de Mopti. Elle permettait en outre de relier Tombouctou au réseau national à partir de Ségou et enfin de relier le Mali à la Guinée Conakry à partir de Kouremalé.
Pour ceux qui connaissent, tant soit peu, les procédures d’octroi de prêt d’EXIM BANK de la République populaire de Chine, la signature du Contrat commercial n’est que la première étape.
Donc, après la signature du contrat commercial le 18 novembre 2011, le ministère des Finances a, par lettre N° 0956/MEF-SG du 24 novembre 2011, transmis la requête de financement à « Export Import Bank » de Chine qui l’a accordé. Crise oblige, la signature de l’Accord-cadre entre le Gouvernement du Mali et le Gouvernement chinois n’est intervenue que le 6 mars 2014 et celle de l’Accord de Prêt le 11 avril 2014 en raison des évènements de mars 2012.
La ratification de l’accord de prêt a eu lieu le 03 septembre 2014 (Loi N° 2014-045) après son approbation le 11 juin 2014 par le Conseil des ministres. Pour cette seconde phase, le contrat avec Huawei technologie Co. Ltd a été adopté par le Conseil des ministres du 14 octobre 2015 (Décret N° 2015-0718/P-RM du 09 novembre 2015). Et les travaux ont démarré en décembre 2015.

Ni duplication…
De ce qui précède, il ne s’agit point de duplication, mais simplement de complémentarité. L’Etat étant une continuité, il faut aussi noter que les deux phases du projet (fibre optique et large bande) n’ont pas été initiées par l’actuel gouvernement, mais bien par le régime du président ATT.
Il ne s’agissait pas, selon les techniciens, de faire la même que les opérateurs de télécoms, mais prendre en charge les segments du Backbone sur lesquels ils n’ont pas intervenus.
En effet, aucun des deux opérateurs n’avait réalisé et n’avait planifié à terme d’investir dans ces zones Nord et Est du pays. Donc, le problème de duplication des investissements ne se pose pas.
D’autre part, selon les mêmes techniciens, les investissements devraient permettre, à court terme, d’interconnecter toutes les capitales régionales au réseau national haut débit et de connecter en haut débit notre pays a nos sept pays voisins. Les deux projets du Gouvernement financés par la Chine permettraient la connexion à l’Algérie, au Niger et à la Guinée Conakry.
Mais voilà, les événements de mars 2012 qui ont occasionné l’occupation de toutes les régions du nord du pays, ont nécessité le redéploiement, au sud du pays, le volet qui était destiné aux régions de Gao et de Kidal, notamment le volet fibre optique sur les tronçons : Gao—Bourem-Kidal—Tin Zaouatene— frontière de l’Algérie et Gao—Ansongo—Labezanga—frontière du Niger.
En effet, au moment où les équipements étaient en cours de transfert sur ces sites, les attaques ont commencé au nord. À partir de janvier 2012, il était pratiquement impossible de faire les travaux sur les axes concernés. Ce qui fait que, suite aux évènements de mars 2012, et l’occupation de toutes les régions nord du pays par la suite, il devenait évident que rien ne pouvait se faire dans ces zones à court terme.
Dans l’impossibilité d’effectuer le déploiement du réseau dans ces zones et prenant en compte la disponibilité des équipements à Bamako, et la présence sur place des ingénieurs chargés des travaux, il a été retenu, suite à des concertations interne au niveau du Gouvernement, et externe avec Huawei, de redéployer la composante Nord du projet au Sud, notamment entre Bamako –Sikasso-Ségou et Sikasso-Zégoua. Les travaux terminés ont été réceptionnés en juin 2015.
Compte tenu du transfert du volet fibre optique du nord au sud qui n’était pas prévu, le Gouvernement devrait prendre des dispositions pratiques pour sauvegarder ses intérêts. Le réaménagement du déploiement du Backbone permet aujourd’hui au Gouvernement (à travers l’AGETIC) de s’affranchir des opérateurs en ce qui concerne la location de fibre optique sur ce tronçon.
Pour ce qui est des axes retenus pour les 1.360 km du projet large bande national, à savoir Mopti-Gao, Markala-Tombouctou et Bamako-Kouremalé (frontière de la Guinée), aucun des deux opérateurs n’y a investi. Comme on peut donc le voir, les investissements du gouvernement dans le domaine sont complémentaires et non concurrentiels avec ceux des opérateurs privés. Ils permettent de connecter les deux capitales régionales (Gao et Tombouctou) au réseau national de fibres optiques et en offrant la connectivité du Mali à la Guinée à travers Kouremalé.
Enfin, la réalisation des réseaux de fibres optiques, au-delà de l’interconnexion des différents services de l’administration publique et des collectivités, a permis à l’État malien de disposer d’une variété de services que nul ne peut aujourd’hui contester. Il s’agit, entre autres de :
: le système de surveillance de près de 200 caméras installées dans les différentes localités de Bamako et à l’intérieur du pays ;
-l’équipement de nos forces de sécurités du système de communication sécurisée avec 2000 terminaux push to talk (PTT) ;
-de 1000 unités de téléphonie IP pour les bureaux de l’administration ;
-l’interconnexion de près 500 bureaux des départements ministériels, des Directions nationales, des institutions et d’une centaine de bureaux de postes ;
-la fourniture et l’installation des équipements de vidéosurveillance dans une cinquante de salles aménagées sur les sites des administrations.
Toutes ces applications et systèmes, disent les ingénieurs que nous avons rencontrés, sont fonctionnels grâce à la réalisation du réseau de fibre optique d’une longueur de 2.300 km dont environ une cinquantaine à l’intérieur de la ville de Bamako (interconnexion des sites ministériels, Directions nationales ou institutions) et 2.250 km entre : Bamako-Kati ; Bamako-Bougouni-Sikasso-Koutiala-Bla-Ségou ; Sikasso-Zégoua ; Mopti-Douentza-Gao ; Markala-Tombouctou et Bamako-Kouremalé.

Ni surfacturation
Aux étonnements et insinuations du Parena quant au coût élevé de la fibre optique dans notre pays, le département se dit à l’aise et parce qu’il n’a rien à cacher, accepte en toute transparence de donner ses chiffres.
Selon les données recueillies, le montant global du projet, qui est de 35.273.612.903 F CFA, n’est pas exclusivement et totalement englouti dans l’achat et la pose de la fibre optique. Il est reparti comme suit :
-Système de communication sécurisé (avec 1000 terminaux PTT) : 2.080.143.610,24
-Système de vidéosurveillance (49 sites) : 2.584.886.306,88 F CFA
-Centre de données (avec 1500 terminaux) : 11.685.918.756,4 ;
-Système de centre d’appel (50 positions) : 2.804.612.686,16
-Système de téléphonie sur IP (800 terminaux) 1.211.157.720,64 F CFA
-Système de Télé présence pour 15 sites : 3.080.837.574 F CFA
-Fibre optique de 1360 km : 11.793.203.200 F CFA
Donc, contrairement à ce que dit la déclaration du Parena, le coût relatif à la fibre optique est d’environ 11,8 milliards de F CFA (et 55 milliards) pour 1360 km soit un coût unitaire d’environ 8,7 millions de F CFA par Km. Toute chose qui est dans les normes, ici ou ailleurs.
Comme explication pour ce prix unitaire, les techniciens affirment, par comparaison, en disant que le coût unitaire pour le projet SOTELMA de 530 km pour environ 4 milliards de F CFA entre Bamako et Gogui, est d’environ 7,7 km par km pour estimer le coût moyen de la fibre optique au Mali entre 5 et 10 millions F CFA.
Les mêmes spécialistes ajoutent que ce coût unitaire dépend de beaucoup de facteurs comme : la nature du sol, l’accès à la zone, le nombre de localités à desservir, le nombre de sites de régénération. En plus de ces facteurs, ajoutent-ils, le prix d’un tronçon de pose de fibre optique n’est pas isolé ; il est lié au coût des différentes composantes : câbles à fibre optique (fourniture de câbles et prestations (Génie Civile + Pose de câble)), équipements terminaux (fourniture et prestations), équipements d’énergie (fourniture et prestation).

Ras avec le Banque Mondiale
Comme l’a dit le Parena, dans sa sortie du 17 mai, le gouvernement du Mali a-t-il des ennuis avec la Banque mondiale à propos du projet de large bande conclu la partie chinoise ?
Au Ministère de la Communication, les conseillers veulent relativiser la question et la ramener dans son contexte.
La Banque mondiale avait en fin avril, début mai 2013 (mission BM 28 avril-03 mai 2013), proposé son « Programme pour une Infrastructure Régionale de Communications en Afrique de L’Ouest » (WARCIP).
Suite à cette mission, elle s’est proposée de financer à hauteur de 20 millions US$ la réalisation des tronçons Gao-Mopti et Bamako-frontière Guinée. L’accord d’avance de préparation du projet (PPA) de 4 millions de Dollars US a été signé le 13 décembre 2013.
Toutefois, suite à la signature de l’Accord-cadre du Projet Large bande national entre le Gouvernement du Mali et le Gouvernement chinois, le 6 mars 2014, la Banque mondiale a annulé le projet WARCIP. Motif : éviter qu’il ait une duplication des investissements. En effet les tronçons retenus pour la réalisation de la fibre optique dans les deux projets sont identiques (ceux de la Banque étant inclus dans le projet large bande national du Mali).
Mais il ne s’est jamais agi d’une rupture ou d’un retrait conflictuel ; mais parfaitement concerté entre deux partenaires, dans le respect et l’intérêt mutuel.
L’annulation du financement du projet WARCIP par la Banque mondiale, contrairement à ce qui est insinué, dit-on au département, n’a pas arrêté l’appui de la Banque dans le secteur des télécommunications dans notre pays. Pour preuve, avancent les conseillers du Ministre Choguel Maiga, les différentes Aide-mémoires de la Banque mondiale, notamment celles :
-du 28 février – 05 mars 2016 relative à l’identification de l’Appui Budgétaire Général (ABG). Il s’agissait pour la Banque mondiale d’appuyer les efforts du Gouvernement en vue d’étendre la compétitivité du secteur et la couverture des technologies de l’information et de la communication aux zones les plus défavorisées.
-du 28 septembre au 9 octobre 2015 relative à l’assistance technique pour la poursuite du dialogue sur les réformes sectorielles dans le secteur des télécommunications (P157219)
-de septembre 2014, décembre 2014, février 2015 relatives à la Mission d’assistance technique sur la poursuite du dialogue sur les réformes sectorielles dans le secteur des télécommunications (P152034)

Des projets déjà audités
En juin 2015, le Ministre de l’Économie Numérique, de l’Information et de la Communication, le Dr Choguel K Maïga a, par décision N° 2015/077/MENIC-SG du 02 décembre 2015, ordonné l’audit technique du premier projet fibre optique avant toute acceptation définitive.
Il s’agissait de procéder à la vérification et aux essais des réalisations faites dans le cadre des projets conformément au contrat. L’objet de l’audit était entre autres aussi de s’édifier sur la qualité des travaux et la fonctionnalité des différentes composantes du projet.
À l’initiative du Ministre chargé des télécommunications, les équipes techniques sont en train d’œuvrer pour corriger toutes les insuffisances identifiées lors de l’audit technique réalisé.
Ces mises à niveau, qui sont obligatoires avant le transfert de ces infrastructures à la SMTD-SA, n’empêchent cependant pas le fonctionnement normal des systèmes et applications des différentes composantes du projet. Comme c’est le cas du système de vidéosurveillance et du transfert des sites du réseau SOTELMA au réseau fibre optique gouvernemental etc., nous expliquent les ingénieurs.
C’est fort des résultats de cet audit technique que le ministère de la Communication, pour ce qui est du projet de « Réseau Large Bande National » a décidé du recrutement d’un Bureau Conseil de suivi et de contrôle des travaux afin d’éviter les insuffisances relevées dans la qualité des travaux du projet de modernisation du « Réseau Optique d’information du Mali ». Le processus de recrutement de ce bureau est en cours avec la DGMP, nous dit-on. Comme quoi, dans le secteur des télécommunications, loin des dénonciations gratuites, tout se fait dans la plus grande.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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