En réponse aux accusations relatives à la surfacturation des avions de chasse que l’Etat a commandés au Brésil et au coût de formation des pilotes jugé trop élevé, Tiénan Coulibaly, ministre de la Défense et des anciens combattants, s’est expliqué devant la presse. C’était au Centre d’Information Gouvernementale du Mali lors du compte-rendu du Conseil des ministres du vendredi 27 avril dernier.
Par rapport à l’accusation de surfacturation des avions que l’Etat avait en commande au Brésil, le ministre de la défense précise qu’en 2015 l’Etat a signé un contrat avec une société brésilienne pour l’achat de 6 avions de chasse de marque Super Tucano. « C’est le contrat qui détermine l’échéancier avec lequel l’achat se fait, l’échéancier selon lequel les avions sont fabriqués, les pilotes sont formés et selon lequel les avions sont livrés », explique le ministre.
Selon lui, le Mali étant un pays pauvre malgré la volonté du Président IBK concernant l’adoption de la loi de programmation militaire et la volonté de donner beaucoup de ressources pour les services de défense et de sécurité, il est arrivé que l’échéancier que l’Etat avait avec les brésiliens a pris un certain retard. « Suite à ce retard, il a été proposé aux autorités maliennes et ensuite aux partenaires brésiliens qu’ils révisent le contrat et que l’on ramène le nombre d’avions de 6 à 4. Ce qui a été fait et bien sûr, les prix ont été ajustés en conséquence pour 4 avions et non pour 6 », précise-t-il.
A l’en croire, les avions sont prêts à être livrés mais ils attendent seulement la fin de la formation des pilotes. Pour couper court aux rumeurs, il précise que le prix de 6 avions n’a été dépensé pour 4 avions.
A la question relative à la formation des pilotes, le ministre explique que « les avions que nous achetons sont des aéronefs, des avions de chasse, de transport des troupes, des hélicos de combat comme de transport des troupes, des avions de reconnaissance et les pilotes sont formés en fonction des avions qu’ils doivent pilotés et cela n’a rien à voir avec la formation commune qu’ils font à la base ».
Bourama Camara
Le Challenger