Le convoi de l’armée française en route pour le Mali a de nouveau été pris à partie par des manifestants, mais cette fois-ci au Niger. Après avoir, plusieurs jours durant, été bloqué par plusieurs centaines de jeunes mobilisés par la « Coalition des patriotes africains du Burkina Faso » dans la localité de Kaya, le convoi militaire français, alors qu’il traversait Téra, dans l’ouest du Niger, a de nouveau été bloqué par « un millier de manifestants », précise l’état-major français, rapporte Le Journal du Dimanche.
Auparavant, Le Canard Enchaîné s’était déjà ému de l’incident de Kaya, dans lequel cet hebdomadaire satirique discernait « une situation humiliante pour l’état-major » français. « Qui osera expliquer pour quelles raisons des soldats français en sont aujourd’hui à errer sur les routes du Sahel ? », se demandait déjà Le Canard Enchaîné, « ceux qui, à l’lysée ou ailleurs, vont devoir encore justifier la présence de Français au Sahel ont du pain sur la planche », remarquait l’irrévérencieux palmipède de la presse française.
L’autonomie antillaise ? Chiche !
Prise de position spectaculaire du ministre des Outre-mer dans la crise sociale qui secoue les Antilles françaises. Sébastien Lecornu, samedi, a ouvert la voie à un débat sur l’autonomie de la Guadeloupe. Cette île des Antilles françaises est « sur un volcan », lance Le Journal du Dimanche. Non pour évoquer la Soufrière, le volcan local, mais « la colère » qui s’est emparée de cette île des Antilles française, « comme un remake ultramarin des Gilets jaunes ».
Alors ? Alors le ministre des Outre-mer a lancé un pavé dans la mare. « Je n’aurai aucun tabou, a dit Sébastien Lecornu dans un message vidéo. Certains élus ont posé la question, en creux, de l’autonomie par rapport à son statut actuel de département ou région d’Outre-mer (…) Le gouvernement est prêt à en parler ».
Pour Le Parisien Dimanche, le ministre des Outre-mer a ainsi joué « un coup de poker ». Certains acteurs guadeloupéens « demandent que le statut puisse évoluer vers une collectivité d’Outre-mer pour leur conférer plus d’autonomie, dit à ce journal Sébastien Lecornu. Ce n’est pas dans le projet du gouvernement, mais pourquoi refuser le débat ? ». Mais attention, complète-t-il, « autonomie ne veut pas dire indépendance. La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie sont déjà dans une logique d’autonomie. Or, ils ne menacent pas l’unité nationale ! (…) Je le redis, je n’ai pas peur des débats tabous (…) Je sais ce que je fais ».
« L’autonomie, ce n’est certainement pas l’indépendance, répète-t-il dans Le Journal du Dimanche, je ne refuserai pas ce débat s’il est posé (…) Je préfère un débat franc autour de cette question que les faux-semblants », déclare Sébastien Lecornu dans Le JDD.
Quand le congrès fait pschitt !
C’est à l’issue d’un congrès samedi prochain que le parti de droite Les Républicains désignera son candidat à l’élection présidentielle de 2022 en France. Mais quel qu’il (ou elle) soit, aucun des cinq prétendants, à ce stade, ne se qualifierait pour le second tour.
« Nul “effet congrès” ne se fait ressentir dans les réponses des Français », constate Le Journal du Dimanche, sur la foi d’un sondage Ifop pour cet hebdomadaire et Sud-Radio. Si le premier tour avait lieu aujourd’hui, Emmanuel Macron arriverait en tête avec de 25 à 28% des intentions de vote, devant Marine Le Pen, de 19 à 20%, quel que soit le ou la candidat(e) Les Républicains. Dans tous les cas de figure également, Éric Zemmour pointerait en troisième position, avec entre 14 et 15%.
Au second tour, Emmanuel Macron l’emporterait, avec 54% des intentions de vote (en baisse de 2 points par rapport au précédent sondage), contre 46% pour Marine Le Pen.
Pas d’ennemi à droite pour Peltier
Les Républicains, justement, avec cette prise de position de leur vice-président Guillaume Peltier. Il soutenait jusqu’à présent la candidature de Xavier Bertrand. C’est terminé. Guillaume Peltier a changé d’avis.
« J’ai décidé d’apporter mon parrainage et de voter au premier tour pour Éric Ciotti », dit le très droitier Guillaume Peltier au Parisien Dimanche. « Je ne souhaite plus d’étanchéité avec les électeurs d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen. Comment prétendre réparer la France si nous mettons de côté 40 % des Français ? », se demande Guillaume Peltier dans Le Parisien Dimanche.
RFI