Les faits se sont déroulés devant la Grande Mosquée de Bamako le 4 juin dernier vers 19h. Y.S, l’homme cocu a surpris par derrière l’amant de sa bien-aimée à côté du véhicule de ce dernier après que celui-ci ait effectué sa prière de crépuscule. Il l’a poignardé avant d’essayer de s’en fuir. Malheureusement, Y.S n’est point allé loin car finalement rattrapé par la foule afin d’être mis à la disposition du Commissariat de Police du 3ème Arrondissement. Quant à la victime (l’amant M.D), il s’en sorti indemne, car sa vie n’est plus en danger.
Y.S est menuisier de son état doublé du caractère d’un mari très jaloux. Tatillon sur les moindres relations de sa tendre épouse, il n’hésite point de fouiner son nez dans son téléphone pour passer au crible ses messages reçus et envoyés. C’est par cette méthodologie de contrôle qu’il a découvert une relation amoureuse entre sa femme, qui vend des fruits et un commerçant (un client spécial de sa femme) via Whatsapp. Après avoir passé en revue des vocaux coquins et partages de films pornographiques entre les deux adultérins, il a fini par avertir autant cet amant que son épouse, en vue de les sommer à mettre fin à leur relation amoureuse, sans succès. Bercés par la saveur de l’interdit, ces avertissements du mari cocufié n’ont point freiné l’ardeur des pulsions amoureuses des deux tourtereaux. Finalement il ne restait plus au pauvre menuisier qu’à se faire justice soi-même. Piqué par une crise de jalousie, il n’a pas hésité à guetter son conquérant illégitime avant de le poignarder à sa sortie de prière, devant la Grande Mosquée de Bamako. Heureusement pour M.D (copain de sa femme), le coup de poignard reçu n’a pas pu écourter sa vie. Lui qui est curieusement un homme marié à une autre femme. Malgré ce statut, il ne se privait pas de courtiser une femme d’autrui. Lors de son interrogatoire sur son lit d’hôpital, ayant compris la gravité de son péché, il a eu la malice de démentir toute relation d’homme et femme avec l’épouse du menuisier. Mais c’était sa compter sur le caractère véridique de la femme dans de telles situations. Ironie du sort, au moment où lui était en train de démentir son forfait avec la femme d’autrui, sa compagne, avouait sans pression les faits à elle reprochés. Elle a affirmé, sans ambages, entretenir une relation amoureuse avec le sieur MD, qui la dépose souvent dans une rue à proximité de sa maison et lui donne de l’argent vu que son mari n’en a pas assez. Néanmoins, qu’elle n’a jamais eu de rapport sexuel avec M.D et qu’il lui aurait même demandé de divorcer de son conjoint, chose qu’elle était en train d’exécuter.
Quant au mari cocu, dans sa déclaration devant les éléments de la BR du 3ème arrondissement, il a témoigné de l’harmonie totale qui régnait entre lui et son épouse. Selon lui, qu’il s’attendait parfaitement avec sa femme et aviez une vie paisible et stable. Et ce, jusqu’au jour, selon sa déclaration, où il était en train de faire des jeux avec le téléphone de sa femme, quand il découvrit des messages de M.D via Whatsapp. « Il invitait ma femme à sortir avec lui. Par curiosité, j’ai consulté le compte de celle-ci et j’ai trouvé que le susnommé ne cessait de lui envoyer des films pornographiques. Puisque je suis le mari, j’ai tout fait pour rencontrer M.D en vue de discuter avec lui. C’est ainsi qu’il y a plus de six mois, quand nous nous sommes rencontrés, je lui ai expliqué que celle qu’il courtise est ma femme. Dont le mariage remonte depuis 2017 et que nous avons eu trois enfants » a-t-il détaillé.
Ensuite, Y.S déclare le supplier de ne plus faire la cour à sa femme et que M.D lui avait juré de ne plus la fréquenter. « J’étais très content et rassuré. Pendant plus de six mois, je pensais qu’il n’y avait rien entre mon épouse et son amant. Durant ces derniers moments, ma femme a commencé à me manquer du respect. Même si je tente de m’amuser avec elle, elle vocifère sur moi comme si je suis son pire ennemi. Elle a fini par me dire qu’elle ne voulait plus rester dans les liens de mariage qui nous uni. Contre toute attente, il y a quelques jours de cela, lorsque j’écoutais la boite vocale Whatsapp de ma femme, elle disait à son amant de patienter. Qu’elle est en train d’exécuter ses instructions et qu’elle va divorcer avec moi. Qu’en ce moment, elle sera libre avec lui. Dès lors, j’ai compris que M.D n’a pas respecté sa parole. Qu’il est toujours en train de sortir avec ma femme. Puisque ma femme me disait qu’elle allait divorcer et que je n’ai pas actuellement assez de moyen financier, j’ai alors tenté de le dissuader afin qu’il laisse ma femme en paix, pour que mon mariage soit sauvé. C’est ainsi que dans la nuit du 4 juin 2022 vers 19 h, je suis allé au parking auto de la Grande Mosquée de Bamako où il gare son véhicule. Après la prière de crépuscule, M.D est sorti de la mosquée. Il s’est dirigé vers sa voiture. Quand il a ouvert la portière, je l’ai pris par son épaule en lui demandant pourquoi il n’a pas arrêté de fréquenter ma femme. Il s’est retourné vers moi. Alors, je l’ai poignardé au niveau de son ventre avec un couteau car j’étais sous l’effet de la colère » a renchéri le mari cocu.
En conséquence, Y.S a été placé sous mandat de dépôt le 6 juin 2022 pour tentative de meurtre en attendant son procès. « Que la femme soit l’amante, la mère, l’épouse ou la maîtresse, elle est toujours source de quelque chose pour l’homme » dit-on.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut