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6ème Congrès ordinaire de l’ADEMA-PASJ : « Personne ne doit avoir comme agenda l’exclusion, la récupération politique, la diversion… »

Le 6e Congrès ordinaire de l’ADEMA-PASJ s’est tenu, les 16 et 17 octobre 2021, au Centre international de Conférences de Bamako, en présence des congressistes venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays, pour échanger sur la vie du parti, sa nouvelle orientation, etc.

 

Sur les banderoles, on pouvait lire, entre autres : « Adema Pasj, pour un accompagnement responsable de la transition » ; « Adema, résolument engagé aux côtés des Fama dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité et pour la paix ».

Dans son discours d’ouverture, le président sortant du Comité exécutif de l’ADEMA-PASJ, Pr Tiémoko Sangaré, a remercié l’ensemble des congressistes pour leur présence, leur engagement et surtout leur constante fidélité au parti. A cet effet, il les a exhortés à œuvrer davantage pour le bien du parti. L’Abeille en chef a rendu un vibrant hommage à Mme Konté Fatoumata Doumbia et Chérif Mohamed Coulibaly, respectivement présidente des Femmes et président du mouvement des jeunes de l’ADEMA-PASJ, avant d’avoir une pensée pieuse pour ses camarades défunts et pour les soldats tombés au champ d’honneur.

Ce 6ème Congrès du Parti africain pour la Solidarité et la Justice, selon Pr Tiémoko Sangaré, est l’occasion pour les militants et les militantes de discuter de la vie du parti, sa nouvelle orientation et son directoire, d’une part, et d’autre part, de réitérer son engagement aux autorités de la transition pour la réussite de cette phase.

Selon lui, le présent congrès se tient dans un contexte marqué par l’accentuation des crises sécuritaire, sociopolitique, institutionnelle et sanitaire que connait notre pays et qui le menacent en tant qu’Etat souverain et démocratique. « En effet, l’opinion publique nationale est inquiète et se pose des questions existentielles sur notre pays, à savoir, la sécurité des personnes et de leurs biens, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, la gouvernance des affaires publiques », a-t-il martelé.

A ses dires, « au plan politique, notre pays a vécu de grands chocs qui ont ébranlé les fondements même de la République, voire, de la nation toute entière ». Pour le président de l’ADEMA-PASJ, « l’irruption de l’armée sur la scène politique, abrégeant du coup le mandat d’un président démocratiquement élu, est en principe un recul démocratique ». « Notre Parti, tout en condamnant ces coups d’Etat répétitifs, s’est engagé, néanmoins, auprès d’autres forces politiques, à soutenir les nouvelles autorités pour une transition inclusive et réussie dans le respect, bien entendu, de sa propre Charte », a-t-il affirmé.

A l’en croire, le pays est dans une incertitude à quelques encablures des élections générales, prévues au mois de février 2022. « La transition semble ignorer les données de sa propre boussole ; les principes d’inclusion et de participation consacrés sont mis en cause ; le clivage politique n’a jamais été aussi profond dans notre pays… Dans un contexte d’incertitude sur le devenir de la démocratie au Mali, personne ne doit avoir comme agenda l’exclusion, la récupération politique, la diversion », a-t-il fait savoir.

Pour une sortie honorable de notre pays de cette impasse, l’Adema-PASJ appelle au rassemblement. « Nous devons tous adopter un comportement fédérateur, des plus hautes autorités aux citoyens ordinaires, éviter les comportements belliqueux, revanchards, de mépris, toutes choses qui ne sont pas de nature à juguler les crises actuelles, dans lesquelles, faut-il le rappeler, personne ne pourra redorer son blason », a affirmé Pr Sangaré.

Il a rappelé l’engagement de son parti au sein du cadre de concertation pour une transition réussie qui « regroupe les forces politiques substantielles de notre pays et qui se veut un regroupement de propositions et de veille pour la réussite de la transition ». Il s’agit, selon le président de l’Adema, d’un regroupement dédié à la réussite de la transition dans le respect des engagements que ses autorités ont pris devant le peuple malien et la communauté internationale. « Nous avons déjà, à travers mémorandum, déclarations et conférence de presse, attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la volonté de transgresser les clauses de la transition, dont celle, de plus en plus manifeste, de la prolonger au-delà de son mandat légal », a déclaré Pr Sangaré.

Par ailleurs, le président de l’ADEMA a lancé un appel aux autorités à s’engager résolument dans une démarche d’inclusion et de rassemblement, pour conjurer ensemble les grands maux qui assaillent notre pays, car, a-t-il ajouté, ce que nous voulons toutes et tous, c’est le confort de notre démocratie, c’est le redressement de notre pays.

Pour Pr Tiémoko Sangaré, le confort tant recherché de la démocratie ne réside point dans des réformes à l’emporte-pièce, ni dans des assises coûteuses et contre-productives.

Au moment où nous mettions sous presse, les travaux de ce 6ème congrès ordinaire étaient en cours au Cicb et devaient aboutir à la désignation d’un nouveau Comité exécutif des Abeilles.

Bourama Camara

Source : Le Challenger

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