A travers la 2ème édition de l’espace commémoratif de la démocratie au Mali, Mali Plume et le groupe Renouveau ont mis la lumière sur certains points concernant la démocratie au Mali. Il s’agit entre autres, de faire le procès de la démocratie en faisant l’état des lieux ; disséquer les maux dont souffre la démocratie au Mali, dans le but d’y trouver des remèdes, tout en évoquant les perspectives lui permettant de répondre aux aspirations des Maliens, surtout les jeunes et les femmes qui semblent être oubliés du système. C’était le 26 mars 2022 à la maison de la presse
31 ans après la chute du régime dictatorial du General Moussa Traoré, la démocratie tant annoncée pour enfin libérer le peuple malien semble avoir du plomb dans les ailes et les différents panels organisés lors de cette journée qui avait pour thème : « 31 ans de démocratie, 3 coups d’Etat : le modèle est-il adapté ? » Pour l’organisateur de l’initiative, Oumar Barou Sidibé, Directeur de publication du journal en ligne Mali Plume, le but de l’espace commémoratif est de mettre dans la balance cette démocratie malienne, de la découper et de peser le côté négatif et positif afin de l’adapter aux aspirations des Maliens qui semblent être dégoutés par le comportement de certains acteurs de la classe politique, de la société civile et même de certains leaders religieux qui, jadis, servaient de passerelle et dont les paroles étaient respectées par tous. Le premier panel, dont le facilitateur était Oumar Barou Sidibé, était composé du président de la maison de la presse, Bandiougou Danté ; Aguibou Bouaré, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et la présidente de la Coordination des Associations et ONG Féminines CAFO, Mme Dembélé Oulematou Sow. Quant au second panel, il avait comme invités Me Mountaga Tall, président du CNID Faso Yiriwaton ; Daba Diawara du RDA ; Moussa Mara de Yelema et Aminata Dramane Traoré de la société civile. Les panelistes ont passé en revue la démocratie malienne de 1992 à nos jours, tout en faisant ressortir les multiples tares qui ont fait que le citoyen lambda s’est éloigné de la scène politique. Ils ont aussi étalé certaines avancées qui doivent être judicieusement exploitées tout en corrigeant les maux afin de permettre aux Maliens de se sentir dans la peau d’un peuple en phase avec sa classe politique, d’avoir une société civile crédible. Les panelistes se sont appesantis sur les maux de la démocratie malienne afin de l’adapter aux aspirations des Maliens. Ce forum a été une aubaine pour faire le procès de la démocratie malienne, 31 ans après la chute du dictateur Moussa Traoré, et de situer les responsabilités dans le but de bâtir un Mali émergent.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain