Moult fois annoncé au Mali, le port obligatoire du casque de protection par les conducteurs d’engins à deux roues et leurs passagers tardent à être mis en application par les différents gouvernements qui se sont succédés depuis le régime de l’ancien Président Amadou Toumani Touré dit « ATT ».
Selon une évaluation réalisée en 2016 par l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), seuls 8% de conducteurs et 3% de passagers portent le casque de protection. Avec 58,9%, le traumatisme crânien est la lésion la plus fréquente liée aux accidents de la circulation, dû au non port de casque de protection.
Pour les spécialistes, cette loi est confrontée à beaucoup de contraintes notamment celles liées aux coûts très élevés du casque sur le marché ; au climat qui ne semble pas adapté et qui provoquerait des malaises au conducteur d’une part et à l’ignorance des victimes d’autre part. Mais aussi et surtout à l’incivisme des usagers de la circulation routière.
En effet, face à la croissance du taux de motorisation notamment les engins à deux roues dans la capitale, le ministère de l’Equipements et des Transports à travers l’ANASER, inscrit cette année, la promotion du port du casque au cœur des activités de la 16ème édition de la semaine nationale de la sécurité routière.
Cri de cœur
Le thème central retenu pour cette année est : « le port du casque ». C’est un véritable cri de cœur aux usagers d’engins à deux et trois roues pour qu’ils se familiarisent avec le port du casque de protection.
Rappelons que le décret n°99-134/P-RM du 26 mai 1999 portant conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation des véhicules, rend obligatoire le port de casque de protection, comme le dispose son article 27 alinéa 1 : « le port du casque de protection est obligatoire pour les conducteurs et les passagers de motocyclettes et vélomoteurs dont la cylindrée est supérieure ou égale à 100 cm3 », dont les motos Jakarta.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews