Dans un communiqué de presse du 27 mars 2020, l’Opération Barkhane explique la poursuite de ses actions contre les groupes armés terroristes, notamment l’état islamique au grand Sahara dans la région des « trois frontières ». Il ressort du bilan présenté que les groupes terroristes ont enregistré un coup dur ces derniers temps grâce à la coordination des actions entre les forces engagées dans le Sahel pour la sécurité.
« [ndlr] en près de trois semaines d’opération, la force Barkhane et les forces maliennes et nigériennes qui opéraient conjointement dans l’opération MONCLAR ont neutralisé un grand nombre de terroristes », tel est le message véhiculé dans le communiqué de presse de la Barkhane. Au total, 80 motos, un pickup technical armé d’une mitrailleuse lourde, une très grande quantité d’armements, des munitions, des matériels nécessaires à la confection d’engins explosifs, et des matériels de guerre en tout genre, ont été saisis ou détruits grâce à la coordination des actions entre Barkhane, les Forces armées maliennes et nigériennes dans la zone des trois frontières.
Selon le communiqué, cette union des forces se fait au sein d’une opération dénommée MONCLAR. « Cette opération, dans laquelle Barkhane a engagé ses moyens terrestres et aériens, s’intégrait dans une action plus vaste menée avec la force conjointe du G5-Sahel (FC-G5S) et coordination remarquable entre ces différents acteurs de la sécurisation au Sahel », explique-t-on dans ce communiqué de Barkhane.
Cette opération Monclar a engagé près de 5000 soldats, précise-t-on avant d’indiquer : « En effet, dans des conditions climatiques particulièrement éprouvantes, 1700 soldats de la force Barkhane, 1500 soldats et aviateurs de la FC-G5S et 1500 soldats des forces armées nigériennes ont ainsi été engagés conjointement dans des opérations aux objectifs coordonnés, à partir de leurs emprises ou déployés sur le terrain, concourant toutes à l’affaiblissement des groupes armés terroristes (GAT) en zone des trois frontières. »
La Force Barkhane souligne l’apport des forces armées maliennes et nigériennes avec lesquelles elle a coopéré dans le cadre de cette opération, notamment dans le Liptako nigérien et le Gourma malien. Pour cette opération, Barkhane avait déployé plus de 400 véhicules blindés sur le terrain, indique-t-on. Au même moment, les Forces armées nigériennes ont mené des opérations contre des groupes terroristes sur leur territoire. Tout cela, en coordination avec Barkhane et la force conjointe du G5 Sahel.
Selon ce communiqué de la force française, cette opération est rendue possible grâce à la mise en place du mécanisme de commandement conjoint (MCC). Une structure constituée du détachement de liaison de la FC-G5S, d’une cellule de partage du renseignement et d’un poste de commandement conjoint (PCC). « Le PCC, pleinement opérationnel, a en effet permis de coordonner sur le terrain l’ensemble des actions des unités d’appartenance diverses, afin de maximiser les effets de l’opération », lit-on dans le communiqué. Quant à la cellule de Partage du renseignement, elle a permis de délivrer « du renseignement à fin d’actions, qui, exploité dans un cycle particulièrement rapide, a permis de conduire plusieurs opérations contre les GAT. »
Selon la Force française Barkhane, « Ces nombreux succès tactiques ont dégradé les capacités logistiques et combattantes des groupes armés terroristes en zone des trois frontières, au bénéfice des populations locales. »
Fousseni Togola
Source : LE PAYS