Le Ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine M Yaya Sangaré a présidé ce matin 15 avril 2019, la cérémonie d’ouverture de l’Atelier national d’information sur l’Accord portant création de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) envers les agents des services administratifs et secteur privés malien. Pour la circonstance, il avait à ses côtés son homologue du Commerce, le Président de la Chambre des commerces et industrie du Mali et du Président Pierre Buyoya représentant spécial de l’Union Africaine au Mali.
L’intégration a toujours été un élément des stratégies de développement des pays africains. La genèse d’un effort concerté pour l’intégration économique du continent africain peut être rattachée au Plan d’action de Lagos (1990) et à la Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine, OUA c’est pour cela en janvier 2012, l’Union Africaine a adopté une décision et une déclaration qui reflète la volonté politique des dirigeants africains à accélérer et à approfondir l’intégration du marché du continent. L’Union Africaine a par ailleurs convenu d’une feuille de route pour l’établissement de la Zone de Libre Echange Continentale, créée à Kigali en date du 21 mars 2018.
Pour le Président Pierre Buyoya, Le ZLEC a comme objectif la création d’un marché continental unique avec la libre circulation des personnes, des services, des hommes d’affaires et des investissements, qui contribuera à se rapprocher de l’Union douanière continentale et d’un marché commun africain, et transformer 55 économies africaines respectives en un grand marché plus cohérent. Et réaffirme que l’Union Africaine félicite le Mali d’avoir été parmi les premiers à ratifier l’Accord sur la ZLECAF, marquant ainsi la volonté politique des plus hautes Autorités de soutenir l’intégration continentale comme objectif stratégique. L’Union Africaine est prêt pour aider le Mali dans l’opérationnalisation de la ZLECAF.
Dans son allocution d’ouverture, le Ministre Yaya Sangaré dira que la ZLECAF est le couronnement de plusieurs décennies de lutte opiniâtre pour l’émancipation et l’épanouissement socioéconomique du continent. Elle plonge ses racines dans le panafricanisme militant des pères fondateurs dont la première traduction concrète remonte au début des années 1990 avec l’adoption du Plan d’action de Lagos qui a largement inspiré le traité d’Abuja de 1991 portant institution de la Communauté Economique Africaine. Avant de clore ses propos expliquera aux participants que pendant deux jours, ils auront droit à des communications sur l’Accord et ses protocoles, à savoir le Protocole sur le commerce des marchandises et celui sur le commerce des services. Et qu’il reste d’avance persuadé de la qualité des échanges que ces différentes communications vont susciter et surtout de la pertinence des recommandations qui les seront amenés à formuler.
Bokoum Abdoul Momini
Maliweb