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Zine el Abidine Ben Ali est mort

C’est à Djeddah, en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis sa chute il y a huit ans, qu’est décédé l’ex-dictateur tunisien.

« Paix à son âme », soupire sobrement ce matin le journal tunisien en ligne Réalités, après avoir posé la question du moment : « où sera-t-il enterré ? L’ancien président, quoi qu’on puisse dire à son propos, qu’on soit pour ou contre lui, est un citoyen tunisien comme nous tous. Et de ce fait, il a le droit à ce que la Tunisie, son pays, soit sa dernière demeure », estime Réalités.

« Ironie du sort, l’homme a cassé sa pipe au moment où son peuple est en train de parachever dans les urnes, la révolution qui a eu raison de son long règne sans partage, remarque, au Burkina Fasole journal Le PaysOn peut être sûr d’une chose : très peu de Tunisiens regretteront l’ancien securocrate de Bourguiba, qui aura négativement marqué son temps. […] Bâtisseur, il le fût, certes, admet encore ce quotidien ouagalais. Mais, dictateur, Ben Ali l’aura aussi été et c’est bien, hélas, l’image que la postérité gardera le plus, de lui… à jamais. »

Scène de western à Abidjan

En Côte d’Ivoire, plusieurs membres des Forces spéciales se sont introduits dans la préfecture de police pour tenter de libérer de… force, justement, une ou plusieurs personne(s) détenue(s).

« Un commando de Forces spéciales lance un assaut violent sur la Préfecture de police », lance ce matin en manchette Soir Info. Ce quotidien indépendant évoque une « terrifiante descente » et fait état de « plusieurs tirs ».

« Un coup de force déjoué à Abidjan, hier », enchérit Le Matin. À la Une, ce journal publie une photo des armes saisies hier par la police à l’issue de cet assaut, une dizaine de pistolets -mitrailleurs automatiques ainsi que des gilets pare-balles.

« On n’est pas en sécurité », s’indigne la Une du journal Le Nouveau Réveil. Pour ce quotidien proche du PDCI d’Henri Konan Bédié, cette « attaque », c’est « la grosse honte ».

De son côté, ce quotidien proche du FPI de Laurent Gbagbo qu’est le journal Le Temps, en Une, évoque plutôt une « descente » d’un « commando » des Forces spéciales à la Préfecture de police.

Photos et video à l’appui, le site Afrik Soir dénombre une « dizaine d’éléments des Forces spéciales de Côte d’Ivoire qui se sont introduits dans les locaux de la préfecture de police d’Abidjan » et qui ont finalement été « matés » par les policiers. Lesquels ont « immobilisé leur véhicule, un van de transport de troupes, portant une immatriculation militaire. (Les policiers) ont réussi à neutraliser les assaillants et à les mettre aux arrêts », complète Afrik Soir.

Mais alors, pour quelle raison un tel « raid », comme le qualifie encore ce journal en ligne, et que s’est-il donc vraiment passé en pleine journée, hier, au cœur de la capitale économique ivoirienne ? Selon Afrik Soir, il pourrait s’agir d’une tentative de libération d’un « détenu raflé la veille. Sur l’identité du détenu, les versions divergent. Tantôt l’on parle d’un élément des Forces spéciales, tantôt de son frère, tantôt encore d’un gnambro, parent de l’un des éléments du commando qui a mené le raid. »

Les troupes de choc camerounaises – aux méthodes expéditives – équipées par la France

Forces spéciales encore, mais au Cameroun cette fois-ci, où celles du BIR, le Bataillon d’intervention rapide – et qui sont soupçonnées de graves exactions – sont équipées et formées par la France. Selon Mediapart, qui publie une enquête initiée par un média néerlandais sur les exportations d’armes fabriquées en Europe – enquête conjointement publiée par plusieurs medias européens – des véhicules militaires « Bastion » de fabrication française « sont utilisés par le BIR » dans les régions du Cameroun frontalières avec le Nigeria et le Tchad. Vidéos à l’appui, ce journal français en ligne affirme que « ces blindés légers sortis des chaînes d’assemblage de la société Arquus (ex-Renault Trucks Défense) sont notamment utilisés par le Bataillon occupant l’un des plus grands centres de torture clandestins de la région ». Mediapart ajoute que le BIR utilise également ces mêmes blindés « dans le sud du pays […] où l’armée camerounaise réprime dans le sang la minorité anglophone ».

Dans les deux régions anglophones du Sud-Ouest, justement, le BIR « procède à des opérations de “ontre-insurrection” en utilisant des “méthodes (qui) leur ont été enseignées par des formateurs français, américains et israéliens, selon les principes élaborés par la France à l’époque des guerres d’Indochine et d’Algérie et perfectionnés par les Américains en Irak” », ajoute encore MediapartLa suite sur rfi

SourceRFI

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