-Mercredi 25 Mars 2015- Après avoir écarté tous les candidats à sa succession, le dictateur du Zimbabwe espérait que sa femme prenne sa succession, mais cette dernière ne semble plus en état de gouverner.
Alors que les élections de 2008 laissaient entrevoir un espoir de démocratisation, le pays retourne dans ses travers sous l’impulsion du dictateurRobert Mugabe Rechercher Robert Mugabe qui tient fermement les rênes du pays depuis 1980.
Cette transition est néanmoins une surprise car, dans sa conception toute personnelle du pouvoir, le vieil homme semblait privilégier l’arrivée de sa femme, la très controversée Grace, communément surnommé « Disgrace » (honte) en référence à ses séances shopping de luxe dans les magasins du monde entier, alors que le peuple ne dépasse pas les 50 ans d’espérance de vie.
Son mari avait tout fait pour préparer le passage de témoin. Courant 2014, cette dactylographe de formation devient docteur en philosophie, diplômée de l’université du Zimbabwe dont le président n’est d’autre que son mari Robert.
Sauf que tout ne semble pas se passer comme il l’avait prévu, la faute à un problème médical dont serait victime Grace. A Noël, elle s’envole pour Singapour, officiellement pour une opération de l’appendice. Mais plus d’un mois plus tard, le pays est sans nouvelle et la rumeur court qu’elle est atteinte d’une septicémie.
Mais du temps, il n’en dispose pas forcément, et si Grace n’est pas là, quelqu’un doit prendre sa succession. Ce sera donc sa fille Bona. Elle faisait ainsi partie du voyage officiel au Japon que le président zimbabwéen a effectué mi-mars, rôle qui n’est habituellement réservé qu’à ses ministres.
Contrairement à sa mère, la jeune fille de 24 ans a un sacré bagage académique, après avoir étudié la finance à Hong-Kong. L’année dernière, elle se marie avec un pilote de la compagnie Emirates. La cérémonie est évidemment somptueuse et coûte une véritable fortune.
La simple présence de Bona au Japon, attablée aux côtés du Premier ministre Shinzo Abe, a provoqué la colère de l’opposition. « Il n’y a absolument aucune raison pour que Bona Mugabe-Chikore fasse partie de la délégation officielle du gouvernement » s’est plaint Obert Gutu, le porte-parole du MDC qui crie désormais à la « privatisation » du pouvoir.
Pour d’autres, Bona fait simplement ses classes, le temps d’apprendre les arts de la politique zimbabwéenne. Elle pourra ainsi épauler Grace, la prochaine « régente » lorsque celle-ci sera remise de ses ennuis de santé.
Source: bamada.net