Le lieutenant-colonel Zida a été nommé mercredi Premier ministre du Burkina Faso après avoir rendu le pouvoir aux civils et participé, dimanche, à l’élection du président de transition, Michel Kafando.
Le militaire
Peu connu du public avant la démission forcée de Blaise Compaoré le 31 octobre dernier, Yacouba Zida se fait remarquer en tant que numéro deux du régiment d’élite de sécurité présidentielle.
C’est un homme érudit, qui a fait de longues études d’anglais et de management.
Il a également une formation militaire poussée, et a servi comme Casque Bleu.
Il émerge au grand jour a la faveur du mouvement populaire de trois jours qui a vu la chute du président Blaise Compaoré.
Prenant de vitesse Honoré Traoré, Chef d’état-major des armées, et Kouamé Lougué, général à la retraite populaire, il se proclame président de la transition.
Très vite cependant, des pressions internationales et nationales se font entendre pour que le pouvoir revienne aux civils.
L’Union africaine (UA) qualifie en effet la prise de pouvoir de l’armée burkinabè par les militaires d’acte “inconstitutionnel”.
Restitution de pouvoir
Le lieutenant-colonel s’engage à se conformer au délai de deux semaines imposé par l’UA. Et au terme de ces 15 jours, il tient parole.
La Constitution est rétablie, une charte de la transition signée, et le 17 novembre, , ancien ministre des affaires Étrangères, est nommé président de la transition.
Il prête serment le lendemain. Au premier rang de la cérémonie, se tient le lieutenant-colonel Zida, qui vient d’être décoré de la grande croix, la plus prestigieuse récompense du pays.
Vers la primature
Pour certains, la nomination d’un militaire à la primature est le fruit d’un compromis, l’armée rend le pouvoir aux civils, mais en conserve une partie. Une manière de contrôler la transition jusqu’aux prochaines élections qui devraient intervenir fin 2015.
Reste à savoir si le choix du lieutenant-colonel Zida conviendra au peuple burkinabé qui a renversé Blaise Compaoré.
Source: BBC