Dans une lettre adressée au préfet du cercle de Kadiolo, 11 conseillers municipaux ont dénoncé la gestion du maire de Zégoua, Bakary Coulibaly. Ces conseillers sont ceux de l’ASMA-CFP, du RPM, de la CODEM, du PRVM Fasoko, du PACP et du PARENA.
Dans la lettre, ces 11 conseillers sur les 22 ont fustigé la mauvaise gouvernance de l’élu Adema. « Nous avons le regret de vous informer de la mauvaise gestion de notre commune », écrivent-ils. Selon eux, ils ont voté contre le compte administratif 2018 de la commune (11 pour 11 contre) lors de la session ordinaire qui s’est tenu du vendredi 29 mars au mardi 2 avril 2019.
La mauvaise gestion du maire, selon ces conseillers, commence d’abord par la gestion du montant du livret de mariage qui est délivré à chaque mariage dont le montant s’élève à 2000f. « Vu le nombre de mariages célébrés à Zégoua, nous avons constaté qu’en prévision il y a 50 000f et en réalisation 0% dans le compte administratif », lit-on dans leur communiqué. Quant à la rubrique taxe de sortie des véhicules de transport dans les gares routières prévision 25 000 000f réalisation 12 649 000f, ces conseillers estiment que vu le nombre de véhicules rentrant et sortant à Zégoua, le taux de réalisation est inexplicable. Outre cela, les permis d’occuper des terrains à usage d’habitation sont pour ces 11 conseillers municipaux de Zégoua livrés par le Maire à raison de 50 000f par carton et la « commune n’a jamais bénéficié d’un (1) franc ». «Nous dénonçons également la gestion unilatérale de la commune qui a pour conséquence le non atteint des objectifs », écrivent-ils dans leur lettre au préfet de Kadiolo. Ils n’en décolèrent pas et ajoutent : « Aucune commission ne travaille, toutes les tâches dévolues aux commissions de travail sont exercées par le Maire ».
Aux dires de ces 11 conseillers, le dépôt d’ordures de Zégoua a été vendu par le maire. « Et nous ne savons pas jusqu’à nos jours qui l’a vendu, lors d’une session nous avons demandé au maire, il dit ne pas savoir que ça peut être le service des domaines », dévoilent-ils avant d’ajouter : « Nous n’avons pas compris comment est-ce qu’un domaine public peut être vendu à un particulier sans que le maire ne soit au courant ».
Avant de terminer, ces conseillers demandent au préfet d’envoyer une mission de contrôle pour constater les faits afin de sauver notre commune.
Boureima Guindo
Source: Le Pays