Né le 5 décembre 1995 à Kati Malibougou, Zakaria Sidibé dit le ‘’Riz’’ est l’un des jeunes courageux et talentueux qui fait honneur au football local de la ville de Kati. Mais en raison de la crise qui affecte le football malien en général et son club, Mamahira de Kati, en particulier, ce talent peine à sortir de l’ombre. Découverte.
Amoureux du ballon rond depuis à l’âge de 15 ans, le jeune Sidibé a commencé à jouer au football grâce aux conseils de son ami, Abdoulaye Sissoko qu’il accompagnait au terrain et qui est devenu son idole.
Ainsi, comme tous les jeunes de son âge, il fera ses premières armes dans le football de quartier où il jouait des matchs amicaux et de coupes inter quartiers. De ce fait, il fut vite repéré par les dirigeants de son premier club, ‘’l’AS Bourou Massa de Kati’’ (un club de 2ème division). C’était en 2014.
Il garde toujours en souvenir comment et quand est ce que le club phare de la ville de Kati, Mamahira AC l’a détecté. « C’était lors des matchs de la coupe du Mali qui s’est jouée en 2017 que le Mamahira AC de Kati m’a découverte » affirme-t-il. En ce moment, ajoute-il, le Mamahira était en première division.
Comme difficultés, ce jeune joueur de la ville garnison de Kati, en a assez connu. Au nombre desquelles, des blessures. « Je me suis cassé le bras, le pied et fut éloigné du terrain à cause d’autres blessures » se rappelle-t-il. Ce n’est pas tout. Car, selon Zakaria, n’eurent été son courage et sa détermination à faire carrière, il allait abandonner le foot. « Au moment où j’étais au club Bourou Massa, il y avait des moments où on venait s’entrainer mais le coach ne nous faisait pas jouer » se souvient le jeune Sidibé. Lequel, malgré cela est resté égal à lui et n’a jamais eu de problème avec un encadreur.
Lorsqu’on lui demande son avis concernant son club actuel, c’est-à-dire le Mamahira AC de Kati., qui peine à sortir sa tête de l’eau, il ne tourne pas autour du pot. « Les dirigeants n’arrivent pas à se mettre d’accord c’est pourquoi il y a deux camps. Et l’on ne sait pas qui a raison et qui n’a pas raison. Mais pour ne pas se mêler de cette situation déplorable nous les joueurs, avons décidé en groupe de s’entrainer et faire des matchs amicaux sans coach et depuis le début de cette crise à aujourd’hui c’est ce que nous faisons » affirme-t-il. Cela, sans manquer de reconnaître que, la crise du football malien en général et celle du Mamahira en particulier joue vraiment sur leur évolution. Car, selon lui, un joueur ne peut pas se prononcer sur son réel niveau, s’il ne joue pas. Et depuis le début de cette crise, dit-il, leur club comme entité de football ne joue plus, même pour faire des matchs amicaux avec d’autres clubs du pays. C’est pourquoi, Zakaria Sidibé, malgré ses talents, n’espère pas avoir de la chance à être un jour sélectionné dans ‘importe quelle équipe nationale. Cependant, il reste optimiste et patient comme un lion qui démarche sa proie. Concernant un contrat professionnel, le jeune Sidibé dira qu’il n’a pas eu la chance encore d’être repéré par un recruteur étranger, mais qu’il attend avec rigueur afin de montrer ce qu’il vaut.
Nous ne pouvons que souhaiter bonne chance au jeune Sidibé !
Par Safiatou Coulibaly
Source: Le Sursaut