Le ministre de la Réconciliation nationale ne se soucie plus de la bonne application de l’accord pour la paix et la réconciliation ; ce n’est même plus son affaire à dire vrai. Mais, grâce à l’accord, il a eu du boulot ; il est spécialisé dans l’organisation des fora. Selon une source proche de son cabinet, les fora  à Bamako coûteraient 10 millions à l’Etat ; à Gao et Tombouctou 20 millions ; à Kidal 40 millions Fcfa. C’est pourquoi il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait un forum organisé à Bamako ou à l’intérieur du pays. Cela, sans oublier les soirées dansantes et folkloriques. Malgré ces multiples actions, il y a des affrontements au centre du pays. Illustration, les bamanan et les peuls de Ténenkou. Les bamanan disent que c’est le gouvernement qui leur a donné des armes. Mais pas pour tuer les peuls. Le gouvernement a apporté un démenti cinglant à cette affirmation. L’ex-rebelle Zahabi Ould Sidi Mohamed n’entreprend que des solutions faciles. La véritable recherche de la paix se fait dans les combines et l’affairisme, alors que plus 80% des Maliens ne savent pas ce qui se trouve dans l’accord. D’où la communication à outrance que le gouvernement a entamée avec les leaders religieux et certains chefs de village. En tous cas, les Maliens ont des raisons de se poser des questions sur l’application de l’accord. Car, bientôt un an après sa signature, aucune action concrète a été réalisée. Point de cantonnement, de désarmement, de retour de l’administration à Kidal. Alors que les ex-rebelles viennent dormir tranquillement à Bamako pour empocher des sommes faramineuses. Sans rien faire !

La Rédaction

Source : Le Reporter