Les Etats-Unis ont salué jeudi le feu vert de la France à des frappes aériennes en Irak contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Cela est évidemment bienvenu, s’est félicité le secrétaire d’Etat américain John Kerry devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, interrogé sur la décision annoncée par le président français François Hollande d’accorder un soutien aérien à l’Irak dans sa lutte contre l’organisation EI.
Il s’agit d’une contribution importante aux efforts déployés par la coalition internationale grandissante pour combattre l’EI, s’est aussi félicité le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest. Nous avons hâte de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires français dans les jours qui viennent.
Le président français François Hollande a annoncé jeudi son feu vert à des raids aériens en Irak en précisant que la France n’engagerait pas de troupes au sol.
Depuis le début de la semaine, des avions Rafale français, basés aux Emirats arabes unis, effectuent des missions de reconnaissance en Irak.
Paris n’envisage cependant pas de mener des frappes aériennes en Syrie, contrairement aux Etats-Unis. Concernant l’Irak, la France est en revanche sur la même ligne que Washington en refusant d’engager de troupes au sol.
En 2003, la France par la voix de Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, s’était opposée à toute intervention armée en Irak et avait refusé de rejoindre l’Opération liberté irakienne qui avait entraîné la prise de Bagdad et la chute de Saddam Hussein.
Le chef de la diplomatie américaine doit présider vendredi une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, dont l’objectif, a-t-il précisé, est de renforcer la coalition des pays qui combattent les jihadistes du groupe EI et d’être plus précis dans les attributions de chacun.
Le général John Allen, qui doit conduire cette coalition, participera à cette réunion qui vise à s’accorder sur les besoins auxquels les pays peuvent répondre, a ajouté M. Kerry.