Les Etats-Unis sont opposés à la présence de l’Iran à la conférence internationale sur la lutte contre l’État islamique prévue lundi à Paris.
Les États-Unis sont opposés à la présence de l’Iran à la conférence internationale sur l’Irak et la lutte contre l’État islamique prévue lundi à Paris, a déclaré vendredi à Ankara le secrétaire d’État John Kerry. Il a estimé que la participation de Téhéran à cette conférence « ne serait pas adéquate », notamment en raison de « l’implication de l’Iran en Syrie » « Personne ne m’a appelé ou ne m’a interrogé à propos de la présence de l’Iran mais je crois que compte tenu des circonstances en ce moment, ce ne serait pas bien », a insisté John Kerry. L’Iran avait exprimé jeudi ses doutes sur le « sérieux et la sincérité » de cette coalition internationale contre les jihadistes sunnites qui sévissent en Irak et en Syrie.
La France organise lundi un sommet sur l’Irak. La participation de l’Iran a été « évoquée » mais la République islamique, poids lourd chiite de la région qui prône aussi une coopération internationale contre l’EI, n’a pour l’instant pas été invitée. Les États-Unis et Téhéran sont toutefois en plein rapprochement diplomatique depuis un an à la faveur des négociations internationales sur le programme nucléaire iranien controversé. Et Washington, s’il a exclu toute coopération militaire avec Téhéran contre l’EI, s’est toutefois déclaré favorable à des échanges diplomatiques avec l’Iran sur ce dossier.
Coalition mondiale sur les rails
Le secrétaire d’État américain John Kerry s’est dit vendredi confiant pour parvenir à former une coalition mondiale de pays européens et arabes, aux côtés des Etats-Unis, pour détruire à terme l’Etat islamique en Irak et en Syrie. « Je suis à l’aise: ce sera une large coalition avec des nations arabes, des nations européennes, les Etats-Unis et d’autres contribuant à chacune des facettes de la stratégie que le président (Barack) Obama a exposée », a déclaré M. Kerry à Ankara, dans le cadre d’une tournée régionale pour monter cette alliance de quelque 40 pays contre les jihadistes de l’E