Dans cette interview le président de la Fédération malienne de volley-ball (FMVB), aborde plusieurs sujets : les préparatifs des finales de la Coupe du Mali, les grands chantiers de la fédération, notamment le projet de construction d’un nouveau terrain, les échéances qui attendent le monde du volley-ball national
L’Essor : Nous sommes à 48h de la finale de la Coupe du Mali. Comment la fédération a préparé ce dernier grand rendez-vous de la saison ?
Abdramane Dembélé : L’édition 2021 de la Coupe du Mali sera présidée par le ministre en charge des Sports. C’est un événement que tout le monde du volley-ball attend. Les préparatifs se sont bien déroulés. Nous avons mis en place une commission d’organisation qui va tout mettre en œuvre pour que la fête soit belle.
Les équipes sont également prêtes, c’est l’occasion pour elles de prouver que le volley-ball malien se porte bien. Nous invitons le public, notamment les fédérations sœurs, à venir massivement au stade pour partager ce moment de bonheur avec les volleyeurs du pays.
L’Essor : Comment se porte le volley-ball malien ?
Abdramane Dembélé : Pour moi, le volley-ball malien vient de très loin. Je ne dirai que la discipline se porte à merveille au Mali, mais depuis quelques années, je pense que la discipline est sur la bonne voie.
Le parcours réalisé par notre pays au dernier Championnat d’Afrique (la sélection a été éliminée aux portes des quarts de finale et s’est classé 10è sur 54 nations participantes, ndlr) en est une preuve. Si nous avons un problème aujourd’hui, c’est le manque d’infrastructures dignes de ce nom et de compétitions pour les jeunes qui constituent la relève.
A cet effet, nous demandons aux autorités de nous aider à mettre à la disposition des jeunes des sites d’entraînement et de compétition. Nous avons besoin d’un accompagnement inconditionnel des autorités et de toutes les bonnes volontés du pays. Le Mali regorge de talents qui ne demandent qu’à être encadrés et accompagnés.
L’Essor : Quels sont aujourd’hui les grands chantiers de la Fédération malienne de volley-ball ?
Abdramane Dembélé : Nous avons beaucoup de projets. Grâce au ministre en charge des Sports (Mossa Ag Attaher, ndlr), nous avons eu un partenariat avec le Qatar qui va nous aider à former des entraîneurs et des arbitres de volley-ball. Nous entretenons également de très bonnes relations avec la Fédération internationale de volley-ball qui va financer dans les prochains mois la construction d’un terrain qui peut être déplacé en fonction des compétitions.
Le Mali sera le deuxième pays de la sous-région à bénéficier de ce projet après la Gambie. Sur le plan sportif, il y a la Coupe d’Afrique de la Zone II de bush volley, Gambie 2022 à laquelle notre pays participera, les échéances nationales et une série de formations que nous envisageons d’organiser dans les mois à venir.
L’Essor : Avez-vous un message pour le public sportif du pays, notamment le monde du volley-ball ?
Abdramane Dembélé : Mon message s’adresse surtout aux autorités. Le volley-ball malien a besoin de soutien et d’accompagnement pour se développer et obtenir des résultats. Notre souhait est que le volley-ball soit inscrit parmi les disciplines enseignées au Lycée sportif Ben Oumar Sy (LBOS).
Cela permettra aux enfants de se familiariser avec la discipline dès le bas âge et d’augmenter le nombre de pratiquants de volley-ball. Les équipes qualifiées cette année pour la finale de la Coupe du Mali sont composée majoritairement d’enfants qui ont commencé à jouer au volley-ball à 10-11 ans. Je m’attends à de belles finales.
Interview réalisée par
Seïbou S. KAMISSOKO
Source : L’ESSOR