De nos jours, nombreuses sont ces jeunes mariées qui vivent le calvaire dans leur foyer. En effet, vivre avec ses beaux-parents (belle-mère, belles sœurs…), s’avère un vrai cauchemar pour la plupart d’elles qui aspirent être seule avec leur mari et leurs enfants.
Au Mali, particulièrement dans les grandes villes, il s’agit d’un problème social très sérieux, car source de nombreux problèmes dans la famille où belle-mère et belle fille, chacune pense avoir plus de droit sur le chef de famille (fils de la première et mari de la seconde). D’où l’instauration d’une interminable guerre de suprématie qui rend délétère le climat familial.
Les responsabilités sont partagées, d’un côté, nous avons ces jeunes filles de ce siècle qui n’ont reçu aucune éducation, car ayant jusqu’à penser qu’elles ont plus de droit sur leur mari que la femme qui l’a enfanté ; et de l’autre côté, nous avons des mamans, très jalouses et se devant l’obligation de protéger son fils, un éternel bébé, à ne pas laisser entre les mains d’une autre femme, soit-elle son épouse, avec qui il partage sa vie.
En réalité, le fait pour les jeunes garçons de se marier tôt et de rester en famille auprès de leurs parents pour prendre soin d’eux, est l’une des valeurs sociétales maliennes. D’ailleurs, le choix de la première épouse appartient le plus souvent aux parents qui financent le mariage dans la plupart des cas. Mieux, avant la vie de la femme était réduite aux tâches ménagères et depuis son jeune âge, son éducation était axée sur le respect de son mari et de ses beaux-parents, pour avoir des enfants bénis.
Aujourd’hui, les temps ont changé, les mentalités et les comportements avec. Pour preuve : les jeunes ne marient pas vite, et ceux qui ont les moyens préfèrent se loger en dehors de la maison paternelle. Pire, les jeunes filles de maintenant ont une vie professionnelle, souhaitent que leur mari soit pour elle et elle seule. Ce qui n’est pas possible si elle vit avec sa belle-mère qui a les mêmes prétentions.
« Aujourd’hui, il est quasi impossible que nos belles filles fassent pour nous ce nous nous avons fait pour nos belles mères. Elles sont façonnées par leur époque, comme nous l’avons été par la nôtre », nous explique Adja Wouleimatou Sangaré.
« Si votre fils décide de venir vivre avec sa femme dans la maison familiale, tant mieux, inscrit la dans ton école, inculque-lui tes valeurs comme ce que tu ferais pour ta propre fille. Quant aux jeunes filles, il leur est juste demandé de nous comprendre et de nous accepter comme leurs mères », conclut-elle.
Ainsi pour une vie harmonieuse au sein de la famille, il est indispensable que chaque partie fasse des concessions.
Adam DIALLO
Source: Bamako News