Le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, accompagné d’une forte délégation, a récemment séjourné en Mauritanie où il a célébré avec les Maliens établis dans ce pays le 59e Anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté internationale. Il s’agissait aussi pour lui de s’enquérir des conditions de vie des Maliens vivant en Mauritanie.
A noter qu’au cours de cette visite, le président du CSDM a aussi effectué le trajet par la voie terrestre reliant Bamako à Nouakchott. Son objectif était de s’imprégner des conditions de vie de la diaspora malienne vivant dans ce pays. Ainsi, il n’a pas manqué de dénoncer les tracasseries au niveau de la frontière que subissent les Maliens désireux de se rendre en Mauritanie. Il a demandé que des sanctions soient prises contre des policiers maliens en poste à la frontière, qui n’hésitent pas à » rançonner » les Maliens à l’aller comme au retour. Même ceux détenant tous les documents de voyage ne sont pas épargnés par ces pratiques que le CSDM qualifie de » honteuses « .
Par ailleurs, le CSDM a également demandé aux autorités mauritaniennes un allègement des conditions d’obtention de la carte de séjour, souvent nécessaire pour obtenir un travail décent, inscrire ses enfants à l’école ou bénéficier de prestations sociales et sanitaires. Avant de demander aux Maliens établis en Mauritanie de se doter de carte consulaire pouvant faciliter un certain nombre de choses.
Pour le président du CSDM, les Maliens vivant au Mauritanie ou les Mauritaniens vivant au Mali ne doivent même pas faire l’objet de certaines restrictions. En effet, il a ainsi rappelé l’existence d’une convention mauritano-malienne d’établissement et de circulation des personnes, en vigueur et signé le 25 juillet 1963, à Nouakchott par M. Mamadou Madeira Keita (Ministre de la Justice du Mali) et M. Baham Ould Mohamed Laghaf, (Ministre de la Justice de Mauritanie), sous la supervision des feux Présidents Modibo Keita et Moktar Ould Daddah. Avant d’être ratifiée par les parlements des deux pays en vue de son entrée en vigueur la même année. Un document qui n’a pas été abrogé encore moins révisé, ce qui le rend toujours d’actualité.
Aussi, profitant de son séjour en Mauritanie, le président du CSDM s’est intéressé aux conditions de certains Maliens détenus comme prisonniers. Au nombre de 141, les charges retenues contre ces derniers sont, entre autres, des délits de viol, détention et vente de drogue, association de malfaiteurs, viol et détournement de mineure, vol, meurtre, agression physique, atteinte aux mœurs de l’Islam…
Le CSDM a affirmé avoir entrepris des démarches auprès des autorités compétentes afin que certains soient libérés, graciés ou extradés dans leur pays d’origine. Il faut signaler que le Président du CSDM a également eu des entretiens avec des responsables de la Banque » Orabank « sur les possibilités d’une éventuelle collaboration avec les Maliens de la Mauritanie.
M.D
Source: l’Indépendant